Actualités of Tuesday, 15 March 2022

Source: www.camerounweb.com

NOSO : Rebecca Enonchong provoque (encore) la colère du régime Biya

Elle a perdu plusieurs proches dans le drame Elle a perdu plusieurs proches dans le drame

• Rebecca Enonchong attribue la responsabilité de la guerre au Noso au régime Biya

• Elle a perdu plusieurs proches dans le drame

• Elle propose ses solutions


La femme d’affaires camerounaise Rebecca Enonchong était l’invitée ce week-end de l’émission ‘’Eco d’ici eco d’ailleurs’’ sur RFI et Jeune Afrique. Membre du conseil d’administration de Djibouti Telecom, elle a fait le tour de l’actualité politico-économique de son pays sans ignorer la crise anglophone qui fait des milliers de morts. Pour Rebecca Enonchong, les autorités camerounaises sont les premiers responsables de cette crise transformée en guerre qui dure presque 10 ans. Les communautés anglophones ne se reconnaissent plus dans le système de gouvernance actuel.

‘’Le gouvernement est absolument responsable de cette situation. Et ce n’est pas un conflit entre francophones et anglophones, mais entre des personnes qui résident dans une zone que l’on appelle anglophone car on ne sait pas l’appeler autrement. C’est une zone qui a été administrée avec le Nigeria pendant 50 ans et qui a décidé de rejoindre la République du Cameroun juste après que celle-ci a obtenu son indépendance. Ce n’est pas un conflit de langue. Son origine remonte à 1972, lorsque le pays est passé du fédéralisme à une république unie. La population de la région anglophone a perdu son autonomie et sa culture politique, qui était plus démocratique. Elle ne se reconnaît plus dans le système actuel.’’, explique-t-elle.


Rebecca Enonchong a été particulièrement affectée par la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Elle a perdu plusieurs proches dans ce drame. Pour ramener la paix dans ces deux régions du Cameroun, elle ne croit pas que les particuliers peuvent faire grande chose. Il revient au gouvernement de prendre les bonnes décisions selon elle.

‘’ J’aimerais bien, mais on ne peut pas régler un conflit qui est devenu un conflit armé. Mon père était chef de son village, je ne peux pas y aller à cause de la guerre. J’ai perdu des proches. J’aimerais bien qu’on puisse faire quelque chose, mais c’est aux autorités de faire preuve d’un peu d’humilité, de reconnaître que des erreurs ont été commises. La population ne veut que la paix, mais elle ne veut pas cette paix sans qu’il y ait des réels changements sur le terrain.’’, explique-t-elle.