Actualités of Thursday, 8 September 2022

Source: www.camerounweb.com

NOSO : annoncé entre la vie et la mort, Moja Moja réapparait et lance un message aux Ambaboys (vidéo)

Il assure qu'il continue sa lutte Il assure qu'il continue sa lutte

Depuis quelques heures, des nouvelles inquiétantes ont circulées sur l’état du chef traditionnel et sulfureux élément du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) Chief Ewume John. En effet, selon les informations relayées par plusieurs médias, ce dernier aurait, dans la soirée du 7 septembre 2022, été victime d’un grave accident de la circulation. Certains estimaient que son état était assez préoccupant. Sauf que dans la foulée, ce dernier refait surface pour démentir les nouvelles.

« L'élément du BIR, Chief Ewume John, a passé une première nuit à l'hôpital. Il a été blessé dans un accident qui s'est produit la nuit dernière au rond-point de la police de Buea Central », rapporte Cameroon News Agency (CNA).Selon la source, le militaire communément appelé Moja Moja, descendait la colline depuis le bureau du gouverneur du Sud-Ouest lorsque sa voiture a heurté un poteau électrique et s'est retournée. Pour l’heure aucune information ne filtre sur son pronostic vital. Il a passé sa première nuit en soin intensif à l’hôpital.
Moja Moja a démenti les informations selon lesquelles il serait gravement blessé après l'accident d'hier.Dans une vidéo qui fait le tour des médias sociaux, il affirme qu'il reste ferme dans sa lutte contre les combattants séparatistes.




Poursuites judiciaires

Dans un communiqué de presse publié le 22 août 2022, Me Amungwa, avocat au barreau du Cameroun et membre du collectif de défense d’Ayuk Sissiku Tabe a annoncé l’ouverture d’une enquête contre John Ewome Ekobo, dit Moja Moja, soldat du bataillon d’intervention rapide (Bir) et chef traditionnel du village Bwassa dans le Sud-Ouest Cameroun. Cette enquête fait suite à une plainte déposée devant le tribunal militaire de Yaoundé, ainsi qu’au secrétariat d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie nationale. Me Amungwa Tanyi affirme qu’il a été auditionné le 22 août 2022 avec certains de ses confrères avocats dans le cadre de cette affaire. En plus de la plainte, les avocats disent avoir mis à la disposition des enquêteurs plusieurs vidéos montrant le militaire se livrer à des scènes barbares et inhumaines sur certaines populations vivant dans le département du Fako dans le Sud-Ouest. La plainte des avocats du collectif d’Ayuk Sissiku a été déposée depuis le 12 juillet 2022.

Me Amungwa Tanyi explique que les faits reprochés au militaire sont perpétrés depuis plus d’un an. Les populations du Sud-Ouest vivent dans la psychose suite au traitement qui leur est infligé de la part de ce militaire du Bir. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont attiré l’attention des autorités sur les actes posés par Moja Moja. Dans un article publié la semaine dernière dans le magazine Jeunes Afrique, il était mentionné que ce soldat dit être doté d’une mission qui consiste à faire disparaitre toute velléité indépendantiste dans le département du Fako, auquel appartient sa ville natale de Buéa. Moja Moja est présenté comme un propagandiste de l’Etat unitaire et s’attaque de manière violente voire brutale à toute personne qui tient un discours contraire à celui de l’Etat unitaire.

« Nous avons recensé plusieurs personnes qui ont été violentées à travers les actes posés par chief Moja Moja dans le département du Fako. Ce militaire du Bataillon d’intervention rapide procède au kidnapping des hommes et femmes qu’il tabasse. Plusieurs personnes victimes de ces cas de traitements inhumains ont été blessées alors que d’autres ont vu leurs pieds cassés », témoigne l’avocat.

Les avocats disent être sur- pris de voir comment les autorités administratives, judiciaires de la région du Sud-Ouest sont restées silencieuses depuis que les populations de cette région dénoncent le traitement qui leur est infligé par un militaire du Bir. Ces avocats espèrent que l’enquête ouverte à la gendarmerie va aboutir à un procès équitable au cours duquel le militaire incriminé répondra de ses actes devant le tribunal militaire.