Actualités of Wednesday, 3 November 2021

Source: www.camerounweb.com

NOSO: comment la démission du 'chef d’Etat-major ambazonien' a été cachée aux combattants

Nso Foncha Nkem a été remplacé par Jude Mbiydzenyuy play videoNso Foncha Nkem a été remplacé par Jude Mbiydzenyuy

• Nso Foncha Nkem a démissionné de la lutte sécessionniste

• Les vraies raisons de sa démission enfin connues

• Nso Foncha Nkem appelle à la fin de la lutte sécessionniste


La dernière sortie du « chef d’Etat-major » autoproclamé de la lutte sécessionniste d’ambazonie vient de révéler le malaise qui règne dans leur rang.

En effet, le désormais ex « chef d’Etat-major » ambazonien, Nso Foncha Nkem aurait quitté son poste contre sa volonté. Selon des informations recueillies auprès d’une source proche de la lutte sécessionniste, l’annonce de son successeur, Jude Mbiydzenyuy, n'est qu'une couverture pour cacher les vraies raisons de sa démission.

Tout serait parti de l’annonce de l’enlèvement de l’ex maire de Buea Ekema Patrick Esunge par Nso Foncha Nkem. Une information qui s’est révélée fausse. Ce qui a jeté du discrédit sur le Conseil d'Autodéfense d'Ambazonie (ASC) dont il était le porte-parole. C’est suite à cet incident qu’il a présenté sa lettre de démission dénonçant des querelles intestines entre les groupes d'autodéfense d'Ambazonia.

En réalité, c'est le fait que 95% des groupes d'autodéfense d'Ambazonia à Ground Zero sont contrôlés par AGC dirigé par Cho Ayaba Lucas et non par ASC qui a poussé Nso Foncha Nkem à démissionner. Il a fait un rapport erroné sur le supposé enlèvement d'Ekema Patrick Esunge en raison de sa connaissance limitée des activités des combattants sur le terrain.

L’on apprend entre autre que la démission de Nso Foncha Nkem a été gardée « top secret » par le « gouvernement intérimaire ambazonien», qui pense que cette situation allait démotiver les combattants sécessionnistes.

Il faut souligner que Nso Foncha Nkem n'est pas le premier leader sécessionniste de haut niveau qui a exprimé sa frustration concernant les activités des groupes armés sur le terrain.

En avril 2018, le secrétaire à la communication du « gouvernement intérimaire d'Ambazonie », Chris Anu a menacé de démissionner après avoir appris l’assassinat d’Animbom Aaron Akiabom, délégué à la protection sociale à Bamenda, par un groupe dirigé par Cho Ayaba. La victime, longtemps pasteur et diacre de l'Église baptiste, a été enlevée à Batibo début mars 2018 alors qu'elle revenait d'un enterrement.

Chris Anu a implicitement dénoncé leader du groupe « Force de défense de l'Ambazonie » (ADF), dirigé par Cho Ayaba, qui s’est réjoui des meurtres et des enlèvements.
« Oui, il s'agit d'une révolution, mais une révolution ne s'en prend pas à ses propres membres, en particulier à ceux qui sont considérés comme impuissants. Pourquoi tous ces politiciens et les Atanga Nji du Cameroun devraient-ils être libres et Ayaba s'en prend aux personnes sans pouvoir ? », s’était interrogé Chris Anu.

« Si les bonnes personnes dans cette révolution ne tiennent pas tête à Ayaba qui est déterminé à sacrifier cette lutte sur l'autel du pouvoir et de la gloire, alors comptez sur moi », a-t-il ajouté.

Nso Foncha Nkem a été remplacé par Jude Mbiydzenyuy (le nouveau porte-parole de l'ASC).



COUP DE THEATRE: LE 'CHEF D'ETAT-MAJOR AMBAZONIEN' APPELLE A LA FIN DE LA LUTTE SECESSIONNISTE

Le "chef d'Etat-major" autoproclamé du mouvement sécessionniste d'Ambazonie refait surface après plusieurs mois de silence à la faveur des assises qui se tiennent depuis quelques jours à Toronto au Canada dans le cadre de la recherche d'une résolution pacifique à la crise sécuritaire qui secoue les deux régions anglophones du Cameroun depuis 2017.

En effet, dans réaction publiée sur les réseaux sociaux, Nso Foncha Nkem, porte-parole du Conseil d'Autodéfense d'Ambazonie (ASC) condamne de vive voie cette initiative et appelle à une séparation officielle entre le Sud-ouest et le Nord-ouest du Cameroun dans la lutte sécessionniste.

Il accuse certains leaders anglophones originaires du Nord-ouest comme Me Agbor Balla de prôner un fédéralisme à deux Etats. Selon lui, la lutte sécessionniste n'est plus à l'ordre du jour. Ce qu'il faut pour le Cameroun, c'est une décentralisation poussée basée sur le régionalisme.
"Je veux mettre quelque chose au claire, spécialement pour nos jeunes frères du Sud-ouest qui ont joint le mouvement sécessionniste, sur les raisons qui ont poussé certains d'entre nous à lancer la lutte et plus tard à réaliser que ce n'est qu'une manipulation politique de certains de nos compatriotes du Nord-ouest pour détruire le pays (Cameroun Ndlr)... Nous avons été victimes de tribalisme dans la lutte sécessionniste. Nous avons finalement compris que cette lutte sécessionniste n'est pas bonne pour nous les populations du Sud-ouest. C'est la raison pour laquelle certains comme nous avons abandonné cette approche et faisons maintenant la promotion d'un fédéralisme régional au Cameroun.", a-t-il déclaré.