Dans le Lebialem ( Sud-Ouest), les populations célèbrent l’anniversaire de l’indépendance (autoproclamée) de leur région. Un défilé militaire et civil a eu lieu sur une place publique. Enfants, jeunes et adultes ont participé à la manifestation. Dans la courte vidéo que la rédaction de CamerounWeb a consultée, les populations ont sans aucun sourire, caché leurs visages avec des feuilles d’arbres. Certaines sourcent indiquent qu’ils craignent les représailles de l’armée camerounaise qui pourrait les punir d’avoir participé au défilé organisé par des groupes armés séparatistes.
D’autres sources révèlent que la population s’est déplacée par contrainte. Elles auraient accepté marcher afin d’éviter des attaques terroristes contre eux.
Tension entre groupes séparatistes
Soutien des indépendantistes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, le diplomate Tibor Nagy se dit profondément déçu par la guerre intestine que se livrent les ambazoniens. Dans une nouvelle publication sur son compte Twitter, l’ancien secrétaire d'État adjoint américain pour l'Afrique, donne aux Ambazoniens, l’exemple de son pays qui a pu venir à bout des britanniques.
« Le désaccord entre les partisans de la fédération et ceux de l'indépendance est compréhensible, mais lorsque ceux qui cherchent l'indépendance commencent à se battre entre eux, devinez qui gagne. Si la guerre d'indépendance de l'Amérique avait fait de même, nous serions toujours une colonie britannique ! C'est une honte ! », déplore-t-il.
Au bord de l’implosion
Les séparatistes anglophones du Cameroun ont reconnu pour la première fois des affrontements meurtriers entre des groupes rebelles dissidents. Dans une vidéo diffusée samedi sur les plateformes de médias sociaux, les combattants anglophones de Cameron affirment avoir libéré plusieurs civils enlevés par les rebelles. Les combattants ont présenté deux personnes qui disent dans la vidéo être des commandants séparatistes, et leurs armes ont été saisies par un groupe séparatiste anglophone rival appelé les Marines.
Un groupe séparatiste appelé les Buffaloes a partagé une autre vidéo qu'il dit avoir été prise à Bali, un district anglophone du nord-ouest, dans laquelle il affirme avoir attaqué un autre groupe rebelle créé par un général rebelle autoproclamé connu sous le nom de Big Number. Ils ont déclaré que les combattants de Big Number avaient enlevé un homme et demandaient une rançon.
Les Buffalo, qui ont partagé la vidéo dans laquelle ils affirment que Big Number a envoyé des combattants pour harceler les civils, ont déclaré que les enlèvements, les meurtres, les mutilations, les viols et les tortures de civils ont augmenté. Les Buffalo ont déclaré que les séparatistes ne peuvent pas prétendre protéger les civils de la brutalité des troupes gouvernementales camerounaises si les combattants commettent des violations flagrantes des droits de l'homme.