Des séparatistes présumés appartenant à l'escouade Al-Qaïda ont envahi une église catholique à Bai Panya, dans le département de la Meme, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Les fidèles présents ont été menacés et le dirigeant présumé a accusé l'Église catholique de collaborer avec le gouvernement en produisant des actes de naissance. Cette situation alarmante intervient dans un contexte de crise dite anglophone au Cameroun, où des milliers de personnes ont été tuées ou déplacées et où la situation humanitaire est catastrophique.

Dans une vidéo de l'incident, le dirigeant présumé a déclaré que l'escouade d'Al-Qaïda de Meme était dirigée par le roi d'Al-Qaïda et que des personnes étaient venues présenter leur certificat le 1er mai pour obtenir des cartes d'identité gratuites afin de voter aux élections de 2025. Il a ensuite prévenu que si les personnes présentes dans l'église n'étaient plus revues, cela signifierait qu'elles avaient été tuées.

Le sort des personnes filmées dans la vidéo, y compris des enfants, des femmes et des hommes, ainsi que le catéchiste de l'Église, reste incertain. L'Église catholique au Cameroun a déclaré qu'elle n'avait pas pris parti dans la crise anglophone et qu'elle continuait à prier pour la paix. Le président de la Conférence épiscopale du pays, Mgr Andrew Nkea Fuanya, a indiqué que l'Église ne s'était pas rangée du côté des séparatistes ou du gouvernement pour continuer à offrir ses services de médiation.

L'Archevêque de Bamenda a souligné que malgré les violences dans l'archidiocèse de Bamenda, aucune paroisse n'avait dû être fermée et qu'il maintenait un dialogue constant avec le gouvernement et avec les séparatistes pour trouver un chemin vers la paix. Cette situation alarmante souligne l'urgence de trouver une solution pacifique à la crise anglophone au Cameroun.