Une attaque brutale perpétrée par des combattants séparatistes a endeuillé le village de Kembong, situé dans le département de la Manyu, région du Sud-Ouest du Cameroun, le 26 septembre dernier. L'attaque a coûté la vie au Père Elvis Bangsi ainsi qu'à trois enseignants de la mission catholique, et a également fait plusieurs blessés, selon des informations rapportées par le réseau d'informations Cameroon News Agency.
Des témoins sur place ont déclaré que les assaillants se sont présentés comme des séparatistes et auraient attaqué le village pour s'assurer que la reprise des classes n'a pas lieu. D'autres sources indiquent que le même village avait déjà été la cible d'une attaque le 25 septembre, au cours de laquelle une dizaine de personnes avaient été kidnappées. Les séparatistes exigent désormais le paiement d'une rançon de 50 millions de francs CFA pour leur libération.
Cette tragique attaque survient dans un contexte de conflit séparatiste qui affecte les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun depuis 2017. Depuis le 5 septembre dernier, des milices armées ont imposé un "Lockdown" dans ces régions, une opération visant à empêcher la reprise des cours.
Le "Lockdown" a créé un climat d'insécurité et d'incertitude pour les écoles et les élèves de ces régions, mettant en péril le système éducatif et l'avenir de nombreux jeunes camerounais. Les attaques contre les établissements scolaires et les acteurs de l'éducation sont malheureusement devenues monnaie courante dans ces régions en conflit.
Cette nouvelle attaque tragique souligne une fois de plus la nécessité urgente de trouver une solution pacifique et durable au conflit qui sévit dans les régions anglophones du Cameroun. La protection des civils, en particulier des enseignants et des élèves, doit être une priorité absolue pour toutes les parties impliquées, et la communauté internationale doit redoubler d'efforts pour faciliter un dialogue inclusif et mettre fin à la violence