La joie est de retour à la maison paroissiale du village de Vekovi dans le département de Bui (Nord-Ouest). Le prêtre catholique Shiyntum Sergius enlevé quelques jours plus tôt par des groupes armés séparatistes est libre. Pour l’heure aucune information ne filtre sur les circonstances de cette libération qui surprend plus d’un.
En effet les images de la séquestration de l’homme de Dieu qui ont circulé sur la toile ont fait craindre le pire. Le révérend père était aperçu à même le sol subissant des actes de tortures. Ses bourreaux lui reprochaient sa complicité dans mort d’un général ambazonien à l'hôpital baptiste de Banso. Le combattant en question aurait été récupéré par les militaires camerounais qui l'auraient abattu selon les ambazoniens.
Aujourd’hui le père Shiyntum Sergius va bien et ne se plaint pas de sa situation. « Ma passion est terminée et rien n'est comparable à celle de Jésus. S'il a été battu, frappé et moqué, qu'en est-il de moi, son humble serviteur ? Je suis debout et je vais bien », a-t-il déclaré aux confrères de Cameroon News Agency.
Plusieurs prêtres enlevés
Selon les informations parvenues à la rédaction de CamerounWeb, au moins 5 personnes ont été kidnappées à l'hôpital baptiste de Banso à Kumbo dans le département de Bui (Nord-Ouest) en début de semaine. Les sources indiquent qu'il s'agit principalement, du personnel soignant, d'un homme de dieu et d'un chauffeur et d'un agent de sécurité. L'opération a été menée par un groupe lourdement armé.
L'hôpital Baptiste de Banso vit un cauchemar depuis une semaine. Il y a trois jours, des agents de cette même formation hospitalière ont été arrêtés par des militaires camerounais. Selon les sources, ils accusent le personnel soignant d'avoir administré des soins à des éléments des groupes armés séparatistes. Les exactions contre les centres de santé de ces localités en guerre depuis 5 ans mettent en danger la vie des populations. La situation sanitaire déjà précaire des habitants du NOSO pourrait devenir critique si les principaux centres de santé fermaient leurs portes par peur de représailles.
Selon les dernières informations parvenues à la rédaction de CamerounWeb, l’hôpital dément formellement les informations selon lesquels son personnel est entré en grève.