• Le chef traditionnel a été enlevé le 07 décembre 2021
• Fon Shomitang II implémentait les recommandations du Dialogue national
• Plusieurs autres chefs traditionnels ont été enlevés
A quelques semaines du démarrage de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN Total 2021), les groupes armés séparatistes font de plus en plus parler d’eux dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Le site d’informations Mimimefoinfo révèle que Son Altesse Royale, Fon Shomitang II, le chef traditionnel du Mbaw Yakum fondom, également le président de la Chambre des chefs du Nord-Ouest, a été kidnappé dans son palais de Mbambalang, dans le département de Ngohketunjia (région du Nord-Ouest) le 07 décembre 2021.
« Les séparatistes, qui réclament un État indépendant appelé Ambazonie dans les régions anglophones du Cameroun, ont pris pour cible des fonctionnaires, des élites et des chefs de village. Ils affirment que leur but est de faire pression sur le gouvernement pour qu'il accepte leur quête d'indépendance », indique le média en ligne.
Le choix du chef traditionnel Fon Shomitang n’est pas anodin. Il incarne l’institution instaurée au lendemain du Grand dialogue national pour ramener la paix dans cette localité.
« Le souverain kidnappé, il convient de le rappeler, dirige la Maison des Fons du Nord-Ouest. Il s'agit d'un organe institué dans le cadre des résolutions du dialogue post-national, en raison du statut spécial des régions anglophones. Elle a été créée par le gouvernement de Yaoundé après le Grand Dialogue National (DMN) de 2019 », rappelle Mimi Mefo.
Pour le gouvernement, la Chambre des chefs est censée donner une voix aux chefs traditionnels qui ont été longtemps ignorés dans les processus décisionnels clés dans leurs régions d'origine. Cependant, comme beaucoup d'autres mesures prises par l'État à la lumière du conflit armé, cette décision n'a pas trouvé grâce aux yeux des séparatistes.
Les démarches effectuer pour la remise en liberté de l’autorité traditionnelle reste infructueuses. Avant celui-ci, d’autres chefs traditionnels ont subi des sorts similaires. C’est le cas de Fon de Nso