Le retour en force du très controversé chef de guerre No Pity inquiète à Yaoundé. Alors que plusieurs sources annonçaient sa mort, le combattant séparatiste a fait un retour spectaculaire le 1er octobre, date anniversaire de l’indépendance de l’Etat autoproclamé d’Ambazonie.

Si le retour de No Pity inquiète, c’est que l’homme précédemment affaiblit après de violents combats avec l’armée camerounaise est revenu en force avec une unité très fournie. No Pity a probablement procédé à un recrutement de combattants. La Marine Forces of Unity warriors, l’unité qu’il dirige dans la région du Nord-Ouest, en plus de voir son effectif renforcé s’est doté de matériels de guerre performantes. Tous les éléments filmés lors de la célébration du 1er octobre portent des tenues neuves avec des armes modernes.

L’armement de No Pity est bien garni. La Marine Forces of Unity warriors s’est dotée de plusieurs lance-roquettes et autres armes de guerre de destruction massive. La guerre entre les groupes armés séparatistes et l’armée camerounaise déclenchée en 2017 s’enlise. Malgré les dénonciations des autorités camerounaises, les terroristes bénéficient encore des financements et aides de l’extérieur. Certains Camerounais de la diaspora sont cités parmi les bras financiers de ces groupes armés qui terrorisent les populations.



CamerounWeb vous propose la dernière déclaration inquiétante d’Ayuk Tabe

« Nous avons tenu bon. Nous continuons à marcher droit et haut, même si nous nous battons pour restaurer une fois pour toutes l'indépendance de notre nation bien-aimée, l'Ambazonie. Pendant plus d'un demi-siècle, nos parents avant nous, jusqu'à il y a quelques années, ont vécu dans un mensonge délibéré, dans une relation " come we stay ", qui faisait semblant d'être vraie. Nous savons aujourd'hui que nous ne pouvons rien dire à nos enfants sur leur destin au Cameroun qui ne soit pas un mensonge.

Depuis 1961, alors même que nos parents s'inséraient dans la République du Cameroun (LRC), tout ce que nous avons reçu en retour a été la honte, l'humiliation, l'insulte, l'abus, la torture et les exécutions sommaires. Le moment est venu et nous, en tant que peuple, avons dû couler ou nager. Nous avons dû nous recroqueviller comme des lâches ou nous battre. Comme c'est notre droit, nous avons choisi de nous battre. Nous nous battons très vaillamment. Au-delà de toute attente. Grâce à Dieu tout-puissant, nous gagnons aussi.

Dès le début, les opposants ont dit que nous devrions plier et nous soumettre. Ils ont dit que notre entreprise pour défendre nos familles et notre terre, d'un adversaire maniaque et furieux, était naïve et impossible. Vous avez prouvé que chacun d'entre eux avait tort. Dans cette guerre, nos blessures et nos sacrifices collectifs nous rappellent le prix énorme que nous devons payer pour nos libertés.

Partout, à toutes les époques, la liberté n'a été obtenue qu'à la sueur, aux larmes, au sang et à la perte de vies humaines. Par ces quelques peuples assez courageux pour oser être libérés et libres. Le peuple d'Ambazonie se souviendra toujours de la magnificence du courage que nous avons enduré pour nous libérer.

L'Ambazonie est une réalité. Je me joins à vous pour célébrer aujourd'hui comme nos enfants célébreront à perpétuité chaque 1er octobre, ce merveilleux jour d'indépendance. Que Dieu continue à vous bénir et à vous protéger. Que Dieu bénisse l'Ambazonie :

KONDENGUI PRISON PRINCIPALE, YAOUNDE Tout-Puissant Nous gagnons »