Actualités of Tuesday, 29 March 2022

Source: www.camerounweb.com

NOSO : voici les nombreuses exactions perpétrées par des groupes armés

Les groupes armés sèment aussi la terreur Les groupes armés sèment aussi la terreur

Ce mardi 29 mars, l’ONG Amnesty International a publié son rapport de l’année 2021. Sur la question des droits de l’homme et de la démocratie, le tableau a été peint en noir pour plusieurs pays africains. Le Cameroun qui est pris en étau par plusieurs conflits armés n’est pas du reste. A part l’armée régulière, les groupes séparatistes sont également pointés du doigt dans le NOSO.
Camerounweb vous propose la partie du rapport qui épingle également les groupes armés

Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest

Des groupes armés ont cette année encore commis de graves atteintes aux droits humains dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, attaquant des personnes, des établissements médicaux et des écoles. Entre janvier et juin, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a signalé 29 attaques contre des établissements médicaux dans la région du Nord-Ouest et sept dans la région du Sud-Ouest ; des professionnel•le•s de la santé et des patient•e•s ont été enlevés et des bâtiments ont été incendiés. Le 9 janvier, le directeur d’une école située à Ossing (région du Sud-Ouest) aurait été tué par des hommes non identifiés. Selon l’OCHA, le 5 mars, des inconnus armés ont enlevé un élève dans une école de Batoke, un village de la région du Sud-Ouest. Le 6 mars, des hommes armés ont enlevé deux membres du corps enseignant et un élève dans un établissement scolaire de Bamenda (région du Sud-Ouest). Le 24 novembre, toujours dans la même région, des hommes armés non identifiés ont attaqué un établissement d’enseignement secondaire à Ekondo Titi, tuant quatre élèves et une enseignante. Le 27 février, des séparatistes armés présumés ont enlevé un médecin dans la région du Nord-Ouest, l’accusant de ne pas soutenir leur cause.

Cet homme a été relâché après le versement d’une rançon. Selon le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC), une journaliste de laCameroon Radio Télévision (CRTV, Radiodiffusion-télévision du Cameroun) a été enlevée à son domicile par des séparatistes armés présumés le 13 mars. Elle a été relâchée après le paiement d’une rançon. Le15 juin, six fonctionnaires ont été enlevés à Misore-Balue, dans la région du Sud-Ouest, et l’un d’eux a été exécuté, selon les médias publics et des organisations de défense des droits humains. Des autorités traditionnelles, soupçonnées de prendre le parti du gouvernement, ont également été visées.

Le 13 février, des hommes armés ont enlevé quatre chefs traditionnels dans l’arrondissement de Fontem (région du Sud-Ouest). Trois d’entreeux auraient été retrouvés morts par la suite. Ces atteintes aux droits humains ont été commises sur fond de tensions intercommunautaires croissantes.

Entre le 22et le 26 février, au moins 4 200 personnes ont été déplacées de sept villages de la commune de Nwa (région du Nord-Ouest) après des attaques perpétrées par des groupes d’autodéfense peuls, qui ont causé la mort d’au moins huit personnes. Le 5 mars, des hommes armés ont attaqué des éleveurs peuls dans la basse vallée de la Menchum (département du Boyo, région du Nord-Ouest), tuant au moins 10 personnes. Ils reprochaient au bétail appartenant à ces éleveurs d’avoir détruit des cultures. Selon l’OCHA, des hommes armés ont attaqué des Peuls deux jours plus tard dans la même localité, tuant au moins six personnes, semble-t-il pour venger la mort d’une femme brûlée vive chez elle dans le village de Beneng