Ils savaient pertinemment qu’ils n’étaient pas encore sortis de l’auberge. Qui tue son prochain se contraint à regarder au-dessus de son épaule pour le restant de sa vie.

L’insécurité qui grandit au Cameroun fait des blessés et des morts pratiquement tous les jours. À Nango Eboko, 2 des 6 bandits ayant assassiné un enseignant à son domicile ont été capturés, apprend-on.

« Parmi les 4 autres en fuite, un militaire de l’armée camerounaise révoqué », complète la source. C’est très grave.

On se souvient des faits. Dieudonné Nguemeta, professeur de physique et propriétaire d’une quincaillerie, a été abattu à bout portant par des bandits qu’il essayait de rattraper après que ces derniers se soient introduits dans son domicile nuitamment, agressant ses filles, mettant la maison dans un désordre et s’emparant de la somme de 2 000 000 de francs CFA.

En effet, « deux des criminels en fuite à bord d’une moto seront capturés par les gendarmes en direction de Nkoteng. Il était alors 23 heures. La capture des criminels permettra d’identifier presque toute l’équipe d‘assassins : Ndimadjina Félix né en 1976 à Garoua, Ottou Jean né en 1996 à Yaoundé, Ottou Foé (en fuite) né en 1968 à Yaoundé, Kita Maliki né en 1978 à Kaellé (en fuite), le surnommé AC, militaire de l’armée camerounaise révoqué et un dernier individu dont le nom est inconnu », explique N’zui Manto.

Selon les investigations, le gang est parti de Yaoundé armé d’un PA calibre 9 mm, un chargeur garni de 3 munitions, 1 pince, 1 tournevis. Les deux criminels ont été conduits à l’état-major de compagnie de Nanga Eboko tandis que le cadavre de l’enseignant a pris la direction de la morgue de l’hôpital de la même ville.