Actualités of Tuesday, 21 March 2017

Source: Mutations

New-Bell sous haute surveillance militaire

Au carrefour Monkam aussi, policiers et gendarmes sont aux aguets. Au carrefour Monkam aussi, policiers et gendarmes sont aux aguets.

En attendant les descentes inopinées annoncées par le gouverneur de la région du Littoral, la zone connaît une forte présence policière.

Le calme est revenu à Babylone, Nguanguè et les autres quartiers environnants de New-Bell. Les habitants un peu plus sereins, vaquent à leurs occupations. La présence des policiers et des gendarmes parfois à bord de leurs véhicules au carrefour Shell New-Bell et dans les rues de Babylone a quelque chose de rassurant. De jour comme de nuit, les forces de maintien de l’ordre veillent au grain. Encore plus en soirée. Car, une fois la nuit tombée, leurs effectifs sont renforcés. Au carrefour Monkam aussi, policiers et gendarmes sont aux aguets.

Un dispositif sécuritaire  qui, d’après une source policière, vise à dissuader toute velléité d’attaque de la part des assaillants, mais aussi et surtout de rassurer la population. Mais après les assauts répétés d?un gang armé d’armes blanches les 14 et 15 mars derniers, la peur n’a pas totalement quitté certains. « Cette bande de bandits et de drogués a terrorisé le quartier durant deux jours. Ce qui fait qu’aujourd’hui, malgré la présence des policiers et des gendarmes, j’ai cette peur qui ne me quitte pas», explique Julie, une habitante de Babylone. Et pour cause, « c’est des bandes organisées qui agissent dans leur état second. Ce sont des drogués. Et cette drogue se vend à New-Bell.

On connaît les points de Babylone, du lieu-dit Eglise Bandjoun notamment», indique le chef de quartier New-Bell cimetière. Voilà qui est dit. Des points de vente de drogue connus de tous. Et qui, d’après les chefs de quartier présents à la réunion de crise organisée jeudi dernier par le gouverneur de la région du Littoral à la mairie de Douala IIème, sont généralement des points de départ de ces agressions en bande. D’ailleurs, quelques points de vente de stupéfiants ont été listés par certains chefs.

Le ton dur et ferme, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua a par la suite annoncé quelques mesures visant à ramener la quiétude et mettre fin aux actions des gangs. Car, dit-il, « je suis descendu à New-Bell pour régler un problème de bandits et de drogués. Et je voudrais vous tranquilliser. La loi permet au gouverneur de prendre des mesures conservatoires que je ne vous dirais pas », martèle-t-il. Non sans rappeler que la loi sur le grand banditisme n’a pas encore été annulée. Le gouverneur poursuit : « Tous ceux qui sont des drogués, allez passer le message dans les zones de drogue que nous allons sévir. Ce seront des descentes inopinées».