Dans le panorama des célébrités camerounaises, trois figures émergent : la 1ère dame, Ngannou, et Eto'o. Tous trois, issus de milieux modestes, deviennent des milliardaires, suscitant admiration et questionnements dans un pays où la richesse semble lointaine pour beaucoup.

Leur ascension, que certains qualifient de "percée", a cependant soulevé des interrogations profondes sur la nature du succès au Cameroun. Courir après un ballon, boxer, ou contracter un mariage fastueux sont-ils les seuls moyens de s'élever socialement ? Jean-Pierre Bekolo, observateur critique, met en lumière l'absence de transformation économique et sociale réelle résultant de ces parcours individuels.

L'auteur souligne la nécessité d'une réflexion approfondie sur l'origine des richesses accumulées par ces personnalités publiques. Derrière l'éclat des succès personnels, se cache une réalité souvent occultée : qui finance Ngannou, Eto'o, et la 1ère dame ?

Bekolo pointe du doigt le besoin impérieux de rediriger l'attention des jeunes camerounais vers l'éducation comme source authentique de réussite. Il interpelle les figures publiques à utiliser leur visibilité non pas pour étaler une opulence éphémère, mais pour promouvoir des valeurs plus durables, notamment l'accès à une éducation de qualité.

Si l'argent peut créer des mirages télévisuels, c'est l'éducation qui façonne le véritable avenir d'une nation. Bekolo appelle à un changement de perspective, invitant les personnalités influentes à investir dans les outils qui peuvent véritablement transformer la société : de bonnes écoles. Une prise de conscience nécessaire pour transcender l'image éphémère et offrir aux jeunes générations les moyens de bâtir un avenir durable.