Ngaoundéré, Cameroun - Des allégations explosives ébranlent le Lamidat de Ngaoundéré, le lamido Mohamadou Hayatou Issa étant accusé d'abus sexuels sur des jeunes filles, certaines mineures, dans une lettre adressée au Premier Ministre, Dion Ngute. Le chef du village de Massiwol, Gallima Ibrahima, expose ces accusations choquantes, mettant en lumière des pratiques allant à l'encontre des traditions, coutumes, et de la religion islamique.

Des accusations sérieuses

Dans la lettre au Premier Ministre, Ibrahima décrit les agissements du Lamido comme des "pratiques malsaines, déshonorantes et humiliantes." Il dénonce la consommation d'alcool et des actes d'adultère au sein du Lamidat, des comportements considérés comme une violation flagrante des valeurs islamiques et des normes culturelles.

Appel à l'enquête et à la destitution

La lettre souligne que malgré les remarques et reproches formulés au fil des années, aucune action corrective n'a été entreprise. La situation aurait même conduit au limogeage de l'Imam de la Grande Mosquée Centrale, le Dr Mahmoud Ali. Face à ces révélations, la Cour Royale de Fada, lors d'une session extraordinaire, a décidé d'initier une demande d'enquête en vue de la destitution du Lamido.

Multiples charges

Outre les allégations d'abus sexuels, la demande d'enquête inclut d'autres motifs sérieux tels que l'abus de pouvoir, le manque de transparence, l'expropriation et la vente illégale des terres, une mauvaise gestion des affaires d'héritages, et un trafic d'influence présumé sur les décisions juridiques traditionnelles. La Cour Royale appelle à l'établissement de la vérité et à la prise de mesures disciplinaires appropriées pour préserver l'intégrité et la réputation du Lamidat.

Appel à l'autorité compétente

La lettre au Premier Ministre est une supplique à l'autorité compétente pour ouvrir une enquête impartiale et examiner les allégations formulées par la Cour Royale restreinte. Les signataires espèrent que cette démarche restaurera le respect et la dignité, tout en préservant l'intégrité et le bon fonctionnement de l'institution.

Cette affaire jette une lumière crue sur des problèmes au sein du Lamidat et soulève des questions cruciales sur la nécessité d'une gouvernance transparente et responsable au sein des institutions traditionnelles. La suite des événements dépendra de l'enquête à venir et des mesures qui seront prises pour traiter ces accusations graves.