Actualités of Monday, 14 March 2016

Source: cameroon-info.net

Ngaoundéré 1er : Le maire accusé de détournement

Photo utilisée juste a titre d''illustration Photo utilisée juste a titre d''illustration

Le maire de la Commune de Ngaoundéré 1er, Bobbo Salihou, vient d’être cité dans une affaire de détournement de derniers publics évalués à 217 millions F CFA. Son ex receveur municipal, Aboubakary Mohamadou, actuellement écroué à la prison centrale de Ngaoundéré, l’accuse d’être de mèche avec lui.

Pour voir plus clair dans cette affaire, le 26 février dernier et sur instruction du Procureur de la République, Bobbo Salihou a été auditionné de 10h à 21h à la Délégation Régionale de la Police Judiciaire (DRPJ). Le jeudi 3 mars, toujours à la DRPJ, le maire a de nouveau passé plus de la moitié de sa journée à se faire entendre par les policiers. Devant lesquels, il aurait reconnu avoir pris de l’argent des caisses de la commune, soit «une enveloppe de 30 millions Fcfa», issu selon lui des centimes additionnels communaux, révèle le journal L’œil Du Sahel en kiosque lundi 14 mars 2016.

Cet argent, apprend-on, devait servir à la construction de quatre ponts. Deux de ces ouvrages visaient à désenclaver les quartiers Beka Hausséré, Mbideng et le dernier devait être construit sur le Mayo Djarendi. Le 8 mars dernier, le procureur aurait émis un mandat de perquisition du domicile et du bureau du maire. Perquisition au cours de laquelle des documents ont été saisis.

A en croire le journal, ce n’est pas la première fois que les dirigeants de la municipalité sont accusés de malversations financières. Le 22 juin 2015, les employés de la Commune avaient déposé une plainte contre Bobo Salihou, le maire de la commune de Ngaooundéré 1er, auprès du Délégué Régional du Travail et de la Sécurité sociale de l’Adamaoua. Les collaborateurs du maire revendiquaient en ce temps-là, six mois d’arriérés de salaire. De son audition chez l’inspecteur du travail, il était ressorti que le receveur a utilisé à ses fins 117 millions de F CFA représentant sept mois de salaire du personnel. Cette affaire d’alors va trouver solution grâce à l’intervention du préfet de la Vina.