C’est l’une des missions essentielles de Mohamadou Hassimou, récemment installé dans ses fonctions de directeur de l’hôpital régional de Ngaoundéré.
En poste depuis quelques jours seulement, Mohamadou Hassinou (45 ans), a accepté se confier à Le Jour en kiosque le 19 août 2016. L’épidémiologiste décline sans contours les axes qui vont guider son travail.
« Depuis que je suis sorti de la formation, je n’ai jamais exercé dans la région septentrionale du pays, alors que je suis l’un des fils. Ngaoundéré est mon premier poste d’affectation au Nord, et j’entends bien accomplir les missions qui me sont assignées comme je l’ai déjà fait partout où j’ai été affecté», déclare-t-il.
L’ancien médecin au centre Mères et Enfants de la Fondation Chantal Biya, est au courant des difficultés que rencontre la formation hospitalière qu’il dirige. Entre autres : insuffisance du personnel, insuffisance du matériel et de la logistique nécessaires à la marche efficiente de ses services. Mais il promet d’améliorer la situation.
«L’hôpital régional est en manque de radiologues. Les deux spécialistes en matière sont recrutés à l’Université de Ngaoundéré et ils ne sont plus astreints de travailler en plein temps. Actuellement, ils bénéficient au même titre que le personnel universitaire d’un congé. Ce qui fait que nous connaissons quelques petits bémols liés à la lecture prompte des résultats au centre d’imagerie. Nous sommes contraints de leur envoyer de temps en temps des analyses de laboratoire par mail pour qu’ils nous renvoient les résultats. C’est un processus qui présente des aléas. Pour dire vrai, l’hôpital n’a plus de radiologue par ce les deux spécialistes en la matière ne font plus parti de l’effectif du personnel. Dès notre prise de service, nous avons saisi la hiérarchie pour signaler cette situation et nous attendons qu’on nous affecte du personnel pour combler ce déficit», rassure le médecin.
Il veut en plus, ainsi que le souligne le journal, «s’attaquer énergiquement aux pratiques contraires à l’éthique et à la déontologie. Il s’agit du détournement des malades, de la vente illicite et du vol des médicaments, la mauvaise prise en charge des patients. Et surtout la corruption qui fait son lit à l’hôpital régional de Ngaoundéré».
Mohamadou Hassimou est diplômé du Centre Universitaire de Sciences et de la Santé (CUSS) de l’université de Yaoundé 1. Il est également titulaire d’un doctorat d’Etat en médecine.