Actualités of Monday, 13 June 2022

Source: www.camerounweb.com

'Ngoh Ngoh ne peut pas devenir président': les 3 facteurs qui disqualifient le SGPR

Ferdinand Ngoh Ngoh discutant avec Paul Biya play videoFerdinand Ngoh Ngoh discutant avec Paul Biya

• Le tout puissant SGPR ne pourra pas succéder à Paul Biya

• Il est puissant, mais il a trop d'hommes puissants en face de lui

• Le pouvoir de Ngoh Ngoh n'est que éphémère selon Valère Béssala


Dans une sortie dans l'émission "Canal Presse" le weekend dernier, l'analyste politique et 'Guide' du parti politique 'Jouvence' a fait une analyse sur les chances de Ferdinand Ngoh Ngoh de succéder à Paul Biya.

Pour l'analyste, il s'agit de 3 faits indéniables qui ne sont pas bons du tout, pour le tout puissant homme qui a la délégation de la signature de Paul Biya.

Premier fait: "Il y a le contexte politique actuel : l'alternance. De deux il y a aussi lui-même. On a comme l'impression qu'il a des protégés (…) Il part de SG du MINREX a SG de la présidence sans être ministre. Après le départ de son parrain il a eu un libertinage"

Deuxième fait: "Dans cet esprit, ce n'est pas lui la faute, mais le président. Il a permis au SGPR d'utiliser à fond la délégation de signature".

Troisième fait: "Le problème aussi qu'il a, c'est qu'il a en face de lui des chefs de réseau. Je ne vais pas dire des chefs de gangs"...

C’est un secret de polichinelle. Les Camerounais doutent des nombreuses « hautes instructions » émises par le secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh au nom de Paul Biya. Même dans le gouvernement, ces instructions sont mal vues par certains ministres et très proche collaborateur du chef de l’Etat. C’est le cas Laurent Esso. Plusieurs fois secrétaire général sous Paul Biya, il fait partie de la colonne vertébrale du régime quarantenaire qui dirige le Cameroun. Le haut magistrat et ministre de la justice a donc décidé d’humilier Ngoh Ngoh en répondant par écrit à une instruction reçue oralement du SGPR l’ordonnant de procéder à la libération du fonctionnaire de la Direction générale des Impôts Emilienne Mvogo. Pire, la correspondance explique à Ferdinand Ngoh Ngoh que sa protégée ne pourra être libérée avant le réexamen de son cas lundi 06 juin 2022.

« En l'état, le juge d'instruction, dessaisi par l'appel de l'inculpée ne peut poser aucun autre acte relatif à la mise en liberté de l'intéressé. Etant récusé, ce juge ne peut poser aucun autre acte d'instruction jusqu'à l'issue de la procédure de récusation » a écrit le ministre Laurent Esso avant d’ajouter : « Par conséquent, la demande de mise en liberté de l'intéressée ne peut être réexaminée que par la chambre de contrôle de l'instruction de la cour d'appel à son audience du lundi 06 juin 2022 ».

En cas de maintien d’Emilienne Mvogo dans les liens de la détention après l’audience de ce jour, l’image de ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République prendra un sérieux coup. Cette décision de justice pourra faire jurisprudence et servira de base légale à plusieurs collaborateurs de Paul Biya pour refuser d’exécuter les « hautes instructions » du président de la République, répercutées par Ferdinand Ngoh Ngoh. Des sources proches de la présidence de la République, Ngoh Ngoh est plutôt optimiste. Il est convaincu que la régionale des Impôts du Centre sera libérée ce jour.