L’ambassadrice de France au Cameroun, Christine Robichon a récemment séjourné dans la région du Nord-Ouest Cameroun. Elle a saisi cette occasion pour rencontrer le président du premier parti de l’opposition camerounaise, Ni John Fru Ndi à sa résidence de Ntarinkon à Bamenda le lundi 28 septembre 2015.

Pour la circonstance, Ni John Fru Ndi avait «mobilisé ses proches collaborateurs pour recevoir dans la pure tradition africaine et singulièrement du Nord-Ouest, Mme la Guest-star», révèle le quotidien Le Messager dans son édition du mercredi 30 septembre 2015.

Au terme de cette rencontre, le chairman a indiqué qu’il s’agissait d’une visite de travail «et non une visite officielle au cours de laquelle nous pouvions discuter longuement à propos de la relation entre le SDF et la France. Je crois que c’était une brève visite de l’ambassadrice pour partager un repas avec nous. C’est pourquoi j’ai invité mes collaborateurs afin qu’ensemble nous lui accordions cette réception. J’ai donné l’opportunité aux autres de discuter parce que personnellement je peux rencontrer l’ambassadrice à Yaoundé pour des échanges mutuels».

L’ambassadrice a quant à elle affirmé que les échanges ont porté sur la coopération entre le Cameroun et la France. «Je lui ai dit brièvement ce que nous sommes entrain de faire parce qu’il y a beaucoup de choses qui sont entrain d’être faites sous le couvert du C2D qui arrive ici à Bamenda. Ce n’est pas très visible mais je suis venue avec des informations y relatives. Notre souhait est de continuer à apporter cette contribution pour le développement de tout le pays et de tout le peuple quelle que soit la langue en usage», a t- elle précisé.

A en croire le journal, si cette visite semble étrange pour certains, «il y a des signes qui ne trompent pas. On se souvient en effet que lors de la visite du président français à Yaoundé, François Hollande avait reçu en audience le leader de l’opposition camerounaise à l’ambassade de France». Des signes qui montrent un certain rapprochement entre Ni John Fru Ndi et l’ambassadrice de France au Cameroun. Comme quoi, la page de guerre froide marquée par l’appel au boycott massif des produits français au Cameroun, lancé par le Sdf il y a plusieurs années, est entrain d’être tournée.