Hospitalisé en Europe pendant plusieurs mois, Marcel Niat Njifenji, le président sortant de la Chambre haute du Parlement camerounais, est rentré discrètement à Yaoundé dans la nuit du 17 au 18 mars. Son retour soulève des questions sur sa santé précaire et complique les ambitions du pouvoir, qui souhaite le voir rempiler à la tête du Sénat.
Selon Jeune Afrique, qui a suivi de près cette affaire, l'attente était palpable à Yaoundé alors que Marcel Niat Njifenji, âgé de 89 ans, était attendu le 13 mars dernier. Finalement, c'est avec quatre jours de retard que le président du Sénat est arrivé au Cameroun en provenance de Genève, où il était hospitalisé depuis plusieurs mois. Accueilli par le secrétaire général par intérim du Sénat, Bernard Wongolo, il a été immédiatement pris en charge par une équipe médicale avant de regagner sa résidence officielle dans le quartier du Lac.
Le retour de Marcel Niat Njifenji n'a cependant pas dissipé les inquiétudes à Yaoundé, où l'on espère qu'il se représentera à la tête d'un Sénat contrôlé par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti ultra-majoritaire au pouvoir. Cependant, sa capacité à mener à bien cette tâche est remise en question en raison de sa santé fragile.
Paul Biya, le président camerounais, semble suspendu à l'avis des médecins quant à la capacité de Niat Njifenji à reprendre ses fonctions. Le bureau du Sénat n'a pas encore fixé la date du scrutin pour le renouvellement du bureau, mais il est soumis à une pression temporelle, avec une date butoir fixée par la présidence de la République au 25 mars.
Dans cette situation délicate, l'opposition exprime ses inquiétudes quant à l'absence de plan de secours en cas d'incapacité de Niat Njifenji à assumer ses fonctions. Pendant ce temps, les activités parlementaires restent au point mort, avec une inactivité notable depuis le début de la session.
L'article de Jeune Afrique met en lumière les défis politiques et institutionnels auxquels le Cameroun est confronté, alors que la santé de Niat Njifenji continue d'alimenter les spéculations et que les préoccupations concernant l'avenir du Sénat demeurent.