Un couple faisant partie d’un comité de vigilance à Gambaru, une ville située dans l’État de Borno, dans le nord-est du Nigeria, a été tué par Boko Haram. Les comités de vigilance sont constitués de citoyens participant à la lutte contre le groupe terroriste, aux côtés des autorités. Ce n’est pas la première fois que des membres de ces comités sont ciblés dans cette zone frontalière, où Boko Haram reste très actif.
La ville de Gambaru se trouve à la frontière avec le Cameroun (en rouge sur la carte). Les combattants de Boko Haram l’ont attaquée une première fois en mai 2014, tuant plus de 300 habitants, avant de la conquérir en août. De nombreux habitants sont alors allés se réfugier à Fotokol (en bleu sur la carte), une ville camerounaise située de l’autre côté de la frontière, séparée de Gambaru uniquement par un pont.
Cette année-là, le groupe terroriste a également réalisé plusieurs incursions au Cameroun.
En février 2015, l’armée tchadienne est parvenue à libérer Gambaru mais elle s’est rapidement retirée de la ville, la laissant à la merci du groupe terroriste. L'armée nigérianne est néanmoins parvenue à la reprendre en septembre.
Du côté camerounais, Boko Haram s’en est également pris à Fotokol à plusieurs reprises au cours de l’année 2015.
La situation dans cette zone frontalière s’est ensuite calmée en 2016 et 2017, avant de se dégrader à nouveau début 2018.