La destruction de la plaque du MRC à Nkout n’est que la partie visible de l’Iceberg. Les militaires du parti de Maurice Kamto ont vécu l’enfer entre les mains du chef du village et ses gardes. Quelques heures après la diffusion dans les réseaux sociaux de la vidéo du chef accusant les militants du MRC d’avoir manifester sans autorisation du sous-préfet, les intéressés ont brisé le silence.
« On m’a agressé d’abord au niveau de mon service. Ils m’ont amené à la chefferie. Ils disent que je n’ai pas ma carte. Ils m’ont mis à bas ventre. Ils ont commencé à frapper avec le serre-joint. Je ne me sens pas bien. Tout le corps me fait mal. », déplore SAKARIA PIERRE, un militant du MRC.
La version du chef de Nkout
Selon le chef traditionnel, sa colère est justifiée par l'attitude des jeunes du MRC qu'il juge irrespectueuse. La vieille de l'incident, les militants du parti avaient procédé à l’installation du bureau du parti. Le chef traditionnel dit leur avoir reproché l’absence d’autorisation du sous-préfet. Le lendemain les jeunes auraient implanté la plaque du parti sans l’informer. C’est ce qui a justifié son intervention sur le terrain.
« Quand on veut militer, ou quand on veut faire des manifestations, nous savons que savons que l'autorisation passe d'abord par la sous-préfecture. Le chef terre valide une autorisation qu'il va adresser au chef de village pour action. Jusqu'à ce jour, la chefferie n'a aucun document ni d'un procès-verbal d'installation d'un bureau MRC à Nkout ni une autorisation à manifester », explique Nkoumou Ze Paul Serge.