Dans une récente déclaration, Calixte Beyala prétend ne pas avoir été nommée présidente du conseil d'administration (PCA) d'une université au Cameroun en raison de ses origines Bamileke, évoquant un prétendu "sang souillé". Cependant, ces affirmations ont été vigoureusement contestées par le lanceur d'alerte Boris Bertolt.

En premier lieu, des contre-exemples tels que Maurice Tchuente, président du conseil d'administration de l'université de Yaoundé 2, qui partage les mêmes origines que Beyala, démentent sa prétendue discrimination ethnique. De plus, d'autres figures Bamileke occupent des postes similaires dans le système éducatif.

Deuxièmement, la nomination des PCA est à la discrétion du chef de l'État, et Calixte Beyala ne correspond à aucun des profils traditionnellement choisis. Ces nominations sont souvent des récompenses accordées à des magistrats, anciens ministres, anciens recteurs ou hauts fonctionnaires de l'État.

Les allégations de "sang souillé" ont été rapportées avec des versions divergentes, soulevant des doutes quant à leur authenticité. De plus, Beyala aurait utilisé ces allégations dans des contextes non liés à l'université.

Au-delà de ces controverses, le message de Beyala est également critiqué pour son potentiel impact négatif sur les passions identitaires. Appeler à l'instrumentalisation de problèmes ethniques pour attirer la sympathie ou régler des comptes personnels est considéré comme un jeu dangereux.

En conclusion, au lieu de jouer sur des considérations tribales, les appels sont lancés à Calixte Beyala pour qu'elle résolve ses différends de manière plus respectueuse et évite toute manipulation des sentiments ethniques à des fins personnelles.