Actualités of Wednesday, 8 March 2023

Source: www.camerounweb.com

Non-exécution d’un ordre direct de Paul Biya : une lettre pointe du doigt Laurent Esso dans une affaire sensible

La lettre en question vient du « Mouvement de Février 2008 au Cameroun » La lettre en question vient du « Mouvement de Février 2008 au Cameroun »

Une lettre vient de tomber sur la table du Ministre de la justice, Laurent Esso avec de graves accusations.

La lettre en question vient du « Mouvement de Février 2008 au Cameroun », une association basée en Belgique.

Pendant les émeutes de février 2008, plusieurs jeunes ont été mis en détention. Ensuite, peu de temps après, le Chef d’Etat a signé un décret pour leur libération. L’ordre a été exécuté mais pas totalement. Le ministre a fait libérer certains jeunes et pas d’autres.

Depuis 15 ans, trois jeunes seraient toujours incarcérés alors que Paul Biya avait ordonné la libération de chacun d’eux. L’association veut donc des explications tout en réclamant la libération des jeunes qui « croupissent toujours à la prison de New-Bel jusqu’à ce jour »



A Monsieur Laurent ESSO, Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux Yaoundé Cameroun

Objet : Requête aux fins d’informations sur l'incarcération abusive de trois Camerounais à la prison de New-Bell, Douala depuis la fin des émeutes de février 2008

Monsieur le Ministre,

Nous (Mouvement de Février 2008 au Cameroun, association basée en Belgique) sollicitons votre intime attention, pour vous rappeler le cas des nommés Siakam Jean Marie, Fankem Marius, Amadou Mouminou, dont nous aimerions avoir une idée des actions entreprises par votre institution pour leur libération.

Il ressort en effet de la demande d’intervention qui nous a été adressée, des faits d’une gravité extrême ayant privé ces citoyens de liberté accompagnés de tortures.

En effet pendant le mouvement populaire ayant secoué notre pays en Février 2008, plusieurs jeunes furent arrêtés et incarcérés un peu partout dans la république.

Peu de temps après, le président de la république signa un Décret pour les amnistier et demander leur remise en liberté. Plusieurs bénéficièrent de cette mesure à l’exception des nommés Siakam Jean Marie, Fankem Marius et Amadou Mouminou, qui croupissent toujours à la prison de New-Bell jusqu'à ce jour.
Monsieur le Ministre,

Notre incompréhension est grande face à cette souffrance infligée à ces jeunes depuis plus de quinze ans alors qu'ils auraient pu comme leur camarades bénéficier de cette mesure du chef de l’État.

Ce décret ne s'appliquait-il pas à tous ces jeunes arrêtés pendant ce mouvement d’humeur ?

C'est en votre qualité de Ministre de la justice que nous vous interpellons afin que vous puissiez vous saisir de cette situation et qu'une issue très rapide pour ces jeunes en souffrance soit trouvée.

Monsieur le Ministre,

Convaincu que vous saurez mener une action afin de leur rétablir dans leur Droit,

Dans l’attente croyez, Monsieur le Ministre, à l’assurance de notre considération citoyenne. /.


Fait le Bruxelles le 08 mars 2023.

Pour le Mouvement de Février 2008
Marcel TCHANGUE
Administrateur

Ampliations:
- Présidence de la République, Palais de l’Unité. Fax (+ 237) 222 22 08 70
- Premier Ministre, Fax : (+237) 222 23 57 65
- Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés du Cameroun (CNDHL). Fax: (+237) 222 22 60 82.
Mouvement de Février 2008 au Cameroun
Bruxelles, Belgique