Selon la loi électorale du Cameroun, le Directeur général d'Elecam doit publier chaque année, l'ensemble de la liste électorale de tout le pays. Mais l'institution en charge de l'organisation des élection refuse de publier les listes.
Une plainte a été déposée par Abdourahmane Hamadou Babba contre le DG d'Elecam, afin d'obliger ce dernier à publier les listes électorales. Le président du Tribunal de Grande Instance du Mfoundi qui a reçu la plaine, se déclare incompétent pour cette affaire.
"pouvait-il en être autrement ?! Ce matin, le Président du Tribunal de Grande Instance du Mfoundi, M. Camille Faustin Alima, s’est finalement déclaré matériellement incompétent pour obliger le Directeur Général d’Elections Cameroon (ELECAM) à respecter l’article 80 de la loi électorale du Cameroun. Il faut rappeler que l’article 80 du Code Électoral du Cameroun a prescrit au Directeur Général d’ELECAM, la publication, au plus tard le 30 décembre de chaque année, de la LISTE ÉLECTORALE NATIONALE comportant l’ensemble du corps électoral et intégrant toutes les modifications intervenues dans l’intervalle allant du 1er janvier au 31 août de chaque année", écrit M. Abdourahmane.
L'homme politique a décidé de faire appel.
"J’ai évidemment immédiatement demandé à mon Conseil, Me Belinga Ambara François, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que soit saisie la Cour d’Appel en contestation de cette décision étonnante. En attendant, M. Erik Essousse, le Directeur Général d’ELECAM, continuera de violer la loi à sa guise, fort de la protection du Président de la République qui l’a nommé et qui continue de lui faire confiance… Si la justice camerounaise continue de se montrer défaillante sur cette question déterminante pour l’avenir du Cameroun, il n’y aura pas d’autre choix que de la déplacer sur le champ politique et peut-être même, sur le champ politico-social, bien avant d’aborder la prochaine élection présidentielle prévue en 2025. En définitive, peut-on et doit-on vraiment laisser le Directeur Général d’ELECAM continuer de décider tout seul, dans son laboratoire, du sort des élections dans notre pays, au détriment du Peuple souverain ? C’est toute la question et en ce qui me concerne, la réponse est NON !", ajoute t-il.