La sonnette d’alarme ! Elle est tirée par La Nouvelle Expression (LNE). Dans son numéro paru le 23 septembre 2016, le quotidien privé fait un arrêt sur les conflits fonciers qui déchirent des villages de la Région du Nord-Ouest. Des conflits qui débouchent parfois à des cas de pertes en vies humaines.
Le journal renseigne qu’en ce moment, près de dix conflits du genre ont été recensés dans la Région.
À titre d’exemple, «le conflit qui oppose les Balinyoga aux Ngyebo, deux villages situés à une vingtaine de kilomètres de Bamenda, le chef-lieu de la Région. Le conflit qui oppose les Mankon aux Nsingwa, celui opposant les Bambui aux Bafut. Le conflit qui met aux prises le village Baligansiin au village Bamukubit».
Ces querelles villageoises ont un dénominateur commun: l’accès à la terre. LNE écrit à ce sujet: «il s’agit d’un problème foncier qui oppose les habitants de ces villages au niveau de leur frontière commune. Selon les populations des villages engagées dans l’un comme dans l’autre conflit, tout part d’une dispute autour des champs entre les habitants. Des disputes qui ont débuté d’après nos sources depuis de nombreux mois et qui portent sur la délimitation de la frontière terrestre entre ces deux villages. Les habitants de ces villages s’affrontent à laides des machettes, flèches, et de fusils fabriqués localement».
Ces affrontements sanglants ont déjà causé la mort de deux personnes.
«…on dénombre déjà deux morts dans le conflit entre village Baligansiin et Bamukubit, dont un, dans chaque camp. Des blessées, des plantations détruites, des maisons incendiées et des centaines de personnes sans-abris dans les autres. Récemment à Bambui, l’ancien Ministre Stephen Njiyam s’est fait tabasser par la foule en colère», relate notre confrère.
À en croire LNE, cette situation n’est pas nouvelle. «Certains de ces conflits perdurent depuis plus de 30 ans. Dans la Région du Nord-Ouest Cameroun, et bien, cette partie du pays ne regorge pas d’industries et les populations ne vivent que du commerce et surtout de l’agriculture. Donc, la terre ici est une source de revenue importante. D’ailleurs, les espaces querellés souvent très fertiles suscitent la convoitise des communautés. À cela s’ajoutent le surpeuplement et le manque de terres cultivables».