Invité au Flow Festival à helsinky en Finlande, l’artiste engagé et auteur de « lettre au Président » en 2008 et plusieurs tubes à polémique, donne son avis sur les sujets brûlants de l’actualité socio-politique et sportive du pays.
Vous participez à un festival, quel est le sentiment que les autres artistes ont de la musique camerounaise et du Rap en particulier ?
C'est du hip-hop, c'est plus une question de performance que d'origine et bien sûr si tu n’es pas à la hauteur et au standard international tu ne peux être invité. Donc le fait que vous soyez invité parle de lui-même.
Que gagne un artiste comme vous en participant à ce genre de rendez-vous ?
Deux ou trois petites choses : de l'expérience, des contacts et bien sûr de l'argent.
Votre retour au Cameroun est imminente est-ce qu’on peut avoir votre agenda en terme de date et prestations ?
Au Cameroun je me consacre essentiellement à mon association « jeune et fort. » Bien sûr c'est beaucoup de campagne d'engagement et participation citoyenne au menu.
2018 approche est-ce que c’est possible de savoir si Valsero prépare un tube ou bien il va s’engager sur le terrain politique une fois pour toute ?
Le terrain politique est mon champ de prédilection. Je m'y sens bien et bien sûr la musique joue un grand rôle ; donc je dirais les deux.
Après cela il ya un rendez-vous important l’année qui va suivre. Quelle appréciation faites-vous de la mobilisation des autorités autour de l’organisation de la Can 2019 ?
Je suis au regret que nos autorités souffrent toujours des mêmes maux amateurisme, corruption et bien sûr attendent l'humiliation ultime pour se bouger ; mais bon wait and see.
Croyez-vous vous que le Cameroun peut relever le défi de l’organisation ?
Il va falloir que nous nous y mettons tous, et même là, je croise les doigts. Impossible n'est pas camerounais.
Quelle est la recette de Valsero en tant que citoyen pour la réussite de cet évènement ?
Aucune recette à l'état actuel des choses, à part la participation de tous les Camerounais.
Seriez-vous prêt à proposer l’hymne de la Can ?
Bien sûr que non ! je n’ai pas cette relation avec les autorités et surtout, je devrais mentir sur le Cameroun et jamais je ne ferais ce compromis.
En 2008 vous avez écrit une « lettre au Président » à ce jour est-ce qu’on peut savoir ce qui en retourne ?
Boko Haram, problème anglophone, détournements, corruption, accidents, morts, rien de nouveau sous le soleil.