En 1982, au Cameroun, le nouveau président de la République, M. Paul Biya, avait prêté serment, un samedi 6 novembre, à Yaoundé, devant les membres de la Cour suprême. Cabral Libii publie à nouveau une nouvelle séquence de ce discours historique.
« Lorsque le 6 novembre 1982 le dauphin désigné prête serment devant les députés et les membres de la Cour suprême, nul ou presque n’accorde la moindre chance de survie à ce personnage timide, hésitant, quasi aphone, aux costumes trop cintrés, à la chevelure trop épaisse, dont le regard fixe obstinément le sol. Tributaire d’un rapport de force qui lui était défavorable, Paul Biya se lance pourtant dans un vaste projet réformiste qui a pour ambition de réconcilier la société avec l’État. Le 6 avril 1984, une tentative sanglante de putsch, dont Ahidjo assume la responsabilité, vise à l’assassiner. Les combats durent près d’une semaine, les mutins sont exécutés, et le Pygmalion de Biya, devenu son adversaire le plus déterminé, est condamné à mort par contumace. Profondément traumatisé, le nouveau président se rétracte dans sa coquille. Pour ne plus en sortir ».
Lors de ce discours, Paul Biya a rendu un vibrant hommage à son prédécesseur. Il a venté le panafricanisme de celui qui l’a fait.
En publiant cet extrait de discours, Cabral Libii, le patron du PCNR a bien conscience qu’il rend hommage aux deux personnalités. Il envoie aussi un message caché comme quoi, il pourrait être le 3ème président du Cameroun.