Politique of Friday, 5 February 2016

Source: Le Jour

Notre démarche est patriotique - Anicet Ekane

Anicet Ekane Anicet Ekane

Le membre du bureau politique du Manidem explique qu’il s’agit d’une dynamique d’ensemble pour l’avenir du Cameroun.

Pourquoi le Manidem a entrepris demande au président de la République de ne pas se représenter ?
Nous sommes sur le terrain politique. Nous ne sommes ni sur le terrain légal, ni sur le terrain constitutionnel. Nous disons à Paul Biya, qu’il sorte du pouvoir par la grande porte et qu’il entre dans l’histoire par la grande porte. Nous lui conseillons ne pas sortir par la fenêtre comme l’a été Kompaoré. Qu’il soit le président qui, compte tenue de la situation et pour l’avenir de notre pays, a décidé de rentrer dans l’histoire de l’Afrique et du Cameroun en résistant à la surenchère du pouvoir al aeternam et en quittant le pouvoir en organisant la transition dans son pays. Voilà le sens de notre message. Biya peut faire ce qu’il veut sur le plan légal ou constitutionnel. Ce n’est pas notre terrain. Notre terrain est politique. Nous ne traduisons là que ce que les Camerounais pensent ou disent.

Parce qu’en réalité, la démarche du Rdpc est une manipulation et une intimidation. Manipulation parce qu’il veut faire croire que c’est la base qui sollicité la candidature de Biya, que ce n’est pas une décision en haut niveau. C’est une manipulation parce que ce qui va suivre, ce ne seront pas uniquement les sections du Rdpc qui vont demander à Biya de se présenter. Après on entendra les chefs traditionnels, les forces vives de la nation, les taximen... Ces manipulations tendent à faire croire qu’il y a des raisons qui militent pour que Paul Biya se maintienne au pouvoir.

Comment le Manidem compte s‘y prendre pour atteindre son objectif ?
Ce n’est pas l’affaire du Manidem. Nous sommes des éclaireurs, des guides, des accompagnateurs. Nous disons aux Camerounais qu’il s’agit de notre avenir. Tout dépend de vous. Notre appel dit que partout où il y a une représentation de l’Etat, il faut que le peuple aille exprimer cette idée-là à savoir que Biya sorte par la grande porte du pouvoir et organise des élections transparentes où il n’est pas candidat. Soit avec notre lettre, soit avec leur pétition. Mais que ce soit une dynamique d’ensemble. La suite du mouvement dépendra de la mobilisation des Camerounais. Si les Camerounais veulent que cette affaire prenne de l’ampleur, on va y arriver.