Seul député du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(Mrc), l’honorable Soub Lazare condamne le scandale qui s’est produit à l’hôpital Laquintinie le samedi 12 mars 2016 dernier. Dans une interview accordée à La nouvelle expression, celuici dénonce l’impunité régnant dans le gouvernement camerounais et appel à la sanction des responsables.
Honorable vous êtes au courant de ce scandale qui s’est déroulé hier à l’hôpital Laquintinie de Douala. Comment réagissez-vous par rapport à cette actualité ?
Cette situation est extrêmement déplorable. Je peux considérer cela comme un crime. Parce qu’il est inconcevable que dans un hôpital publique, une femme qui viens donner la vie meurt par manque de soins. Non seulement cette femme est morte mais elle a perdu ses deux enfants. Ce qui s’est passé est un crime. Je peux dire que de manière général, le gouvernement est responsable, l’Etat du Cameroun est responsable de ce décès.
Des mesures très sévères doivent être prises contre tous ceux qui ont la charge de gérer ce type de chose à l’hôpital Laquintinie. Ce n’est pas le premier cas.Une autre femme médecin est décédée à l’hôpital général. Il a été curieux de savoir qu’elle est décédée par manque d’assistance. Ça ne se fait pas dans un monde civilisé. Ce n’est pas acceptable, cela prouve que le Cameroun n’est gouverné par personne.
Comment peut on comprendre que de telle chose se déroule dans les institutions sanitaire publiques où on est censé protéger la vie ?
Quand on accédait à l’indépendance, le Président Ahmadou Ahidjo avait choisi l’option d’éduquer et de soigner gratuitement les Camerounais. L’hôpital Laquintinie a assez de moyens pour pouvoir prendre en charge une femme enceinte en état de travail. Et même de lui facturer pourquoi pas le double des soins après la prise en charge. C’est une situation de non-assistance à personne en danger punissable par le code pénale de notre pays. La famille de cette femme doit porter plainte pour cette situation-là, l’ensemble des Camerounais doit faire une pétition pour dénoncer cela.
En tant que député que comptez-vous faite vous à l’Assemblée nationale pour que ce genre de chose ne se reproduise plus ?
Nous interpellons le gouvernement chaque jour mais ils font la sourde oreille. Nous ne savons pas si le président Paul Biya est au courant de cette situation. Nous continuons à l’interpeller mais comme nous avons à faire aux sourds qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels et égoïstes, je ne pense pas que la voix des députés puisse changer grandes choses. Mais, nous allons continuer à les interpeller.
Est-ce que le cas qui vient de se dérouler à l’hôpital Laquintinie n’est pas de trop ?
Pour dire vrai c’est l’extrême délation. C’est l’inexistante du gouvernement dans l’état camerounais. C’est l’impunité, la corruption, les détournements de fonds qui ont entrainé toute cette dérive là. Si cette dame avait un peu d’argent et qu’elle l’avait donné à un infirmier, je suis sure que cela n’allait pas arriver. Il y a la réserve de premiers soins à Laquintinie. Il y a des Ong qui font des dons de médicaments à Laquintinie.
Ces réserves en médicaments permettent de soigner les personnes qui sont en détresse et qui n’ont pas les moyens. Mais avant tout, c’est le devoir de l’Etat de soigner des citoyens. Il doit construire les hôpitaux fournir les médicaments pour soigner avant de prendre de l’argent. A l’assemblée Nationale, nous allons interpeller le ministre de la santé Publique sur ces faits là.
Quid au gouvernement de continuer la suite. Il faut que le président Biya prenne en charge ce cas et qu’il punisse. Dans les pays dit développés et responsables, ce ministre devait être relevé de ses fonctions s’il ne prend pas ses responsabilités, s’il ne punit pas ceux qui sont responsables de cette situation là.