Nous avons lu pour vous le projet de société de Cabral Libii. Une partie a retenu notre attention. Celle sur la médecine traditionnelle. Extrait :

V-La médecine traditionnelle

Elle requiert également une attention particulière de la part des pouvoirs publics. Sans vouloir entrer dans des considérations techniques et mystiques propres à ce corps des métiers de la santé au Cameroun, nous mettrons sur pied, restructurant et en modernisant l’Herbier National, une pharmacopée traditionnelle avec une liste d’écorces, d’herbes, de potions ou de décoctions prouvées comme efficaces contre telle ou telle pathologie. Les guérisseurs traditionnels et les tradi-praticiens en général reconnus officiellement, seront exhortés à produire un ou plusieurs jardins d’apothicaires par commune de façon à disposer de la matière première minérale ou végétale à proximité. Ils devront par exemple cultiver le corossol dont ils disent qu’il contribue à lutter contre le cancer.

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Le miel authentique qui est très usité dans cette pratique médicale sera produit par des apiculteurs professionnels associés aux horticulteurs dans les fermes du Grand Nord et du Grand Ouest surtout. Ce miel sera labellisé, puis commercialisé dans les pharmacies modernes ou bien dans les pharmacies traditionnelles à côté des autres produits médicamenteux homologués. La profession sera toutefois rigoureusement encadrée. La publicité mensongère de médicaments pouvant soigner 300 maladies par exemple sera interdite, ainsi que les spectacles de charlatans exposant des images de pathologies dont ils ignorent parfois le nom ou la cause, mais qu’ils prétendent pourtant pouvoir traiter.

Seront également interdits, ces spectacles de charlatans manipulant des serpents et autres animaux dans nos villes en vue d’impressionner la foule et avoir des clients. Les vendeurs illégaux de médicaments seront également pourchassés. Cette profession, qui ne va pas disparaître pour autant, sera réservée aux infirmiers libéraux ayant subi une formation appropriée. Les vendeurs clandestins de médicaments actuels qui sont sans formation et sans diplôme, pourront être formés en cours du soir dans nos lycées dans le cadre du programme de formation professionnelle continue qui sera mis sur pied par l’Etat.