Actualités of Friday, 7 February 2025

Source: www.camerounweb.com

'Nous étions de la Rose Croix Amorc': un ancien collaborateur de Biya dévoile tout

Titus Edzoa et Paul Biya étaient de vrais membres de la rose croix Titus Edzoa et Paul Biya étaient de vrais membres de la rose croix

A la base, Paul Biya (qui a atteint le statut de maître) est un rosicrucien. C'est d'ailleurs la première ordre mystique dans la quelle Paul Biya s'est fait initier. Au Cameroun, il n'est pas le seul à voire la vie à travers les yeux de rosicrucien.

L'ancien Secrétaire Général de la Présidence de la République, Titus Edzoa, est un membre de la Rose Croix. Mais lui, il a compris l'ordre spirituel, a suivi l'enseignement authentique et a choisi la lumière qui élève l'âme.

Dans l'un de ses ouvrages, l'ancien collaborateur de Paul Biya explique que le chef de l'Etat a compris le monde autrement et qu'il a aussi sa propre compréhension du monde. Ils auraient pu voir le monde de la même manière, vu qu'ils sont tous des membres avancés de la Rose Croix. Mais chacun a choisi sa voie. Les résultats, on la connait, Titus s'est fait arrêter par Paul Biya et a été envoyé en prison.

Et pourtant…

Titus Edzoa a fait la rencontre de Paul Biya en en 1981. Médecin chirurgien, il était l'homme qui avait opéré la sœur de Paul Biya, alors que cette dernières était gravement malade. Depuis, le jeune médecin et le jeune premier ministre de Ahidjo sont devenus proches, Titus étant devenu comme un médecin de la famille.

Mais ce qui avait beaucoup rapproché les deux hommes, était leur appartenance à l'ordre rosicrucien.

Dans une interview avec Jeune Afrique, Titus Edzoa raconte ses relations avec le président, avant pendant et après qu'ils se sont éloignés. Voici quelques extraits.

"J’ai toujours eu la conviction d’être un collaborateur proche de Paul Biya, mais sans plus. Pas un ami"

"Nous parlions de tout et de rien, mais de choses importantes… Notre appartenance commune à l’Ordre rosicrucien Amorc [Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, NDLR] nous a probablement rapprochés. Sauf que j’avais ma liberté de penser et le droit de ne pas m’identifier à Monsieur Paul Biya".

"Je suis comme dans une tombe, mais je garde un œil ouvert. Et gare à eux lorsque le second s’ouvrira".

"Ils ont une peur bleue de ce que je pourrais révéler, dit-il. En 1997, lors de ma première comparution, privé d’avocat, j’avais refusé de m’exprimer. Plutôt que de renvoyer l’audience, en une nuit, ils m’ont condamné à quinze ans, soit deux septennats. À présent qu’il les a accomplis, il peut me rendre ma liberté".