Actualités of Wednesday, 3 May 2023

Source: www.camerounweb.com

Nouveau juge d’instruction, altercation entre avocats : le monde s’écroule autour d’Amougou Belinga à Kondengui

Prison centrale de Kondengui  où Amougou Belinga séjourne Prison centrale de Kondengui où Amougou Belinga séjourne

Jeune Afrique dans une nouvelle publication rapporte les derniers développements de l'affaire de l'assassinat de Martinez Zogo, l’animateur radio camerounais, pour lequel le magnat des médias Amougou Belinga est accusé. Les soutiens d'Amougou Belinga ont dénoncé des vices de procédure et remis en question l'identité de la dépouille retrouvée en état de décomposition à Ebogo 3. La lenteur de la procédure judiciaire a également été critiquée par certains, y compris l'artiste Valsero. Finalement, le tribunal militaire a confié l'instruction au lieutenant-colonel magistrat Sikati Kamwo, ce qui pourrait accélérer le processus et conduire à une comparution devant le tribunal ou à une relaxe pour Amougou Belinga.

« Pour Amougou Belinga, tous les moyens sont bons pour clamer son innocence. Si jamais il est reconnu coupable dans l’assassinat de Martinez Zogo, le magnat des médias encourt une privation définitive de liberté, ce qui plomberait indubitablement ses affaires. En plus de son consortium d’avocats et de ses médias, ses soutiens n’ont donc de cesse de dénoncer des vices de procédure – autant d’éléments qui confirment, selon eux, « le complot » ourdi contre leur protégé.Dans cette bataille d’opinion, des doutes ont notamment été portés par plusieurs médias acquis à sa cause sur l’identité de la dépouille retrouvée en état de décomposition à Ebogo 3, bien que la famille l’ait formellement identifiée comme étant celle de l’animateur radio. L’offensive tous azimuts des pro-Belinga s’est poursuivie dans les couloirs du tribunal, où l’un de ses avocats a eu une violente altercation avec les conseils de Zogo, le 27 avril », indique Jeune Afrique.

« Ces dernières semaines, la lenteur de la procédure suscite beaucoup de questions. En cause : l’indisponibilité du juge d’instruction Prosper Oyono Ebessa, initialement désigné pour poursuivre l’information judiciaire de l’affaire Martinez Zogo au tribunal militaire. Ce juge civil, également en service dans les tribunaux de première et grande instance d’Akonolinga, du Nyong et de Mfoumou, n’a en effet pu poser aucun acte d’instruction en près de deux mois dans cette affaire en raison de son éloignement de Yaoundé.Ce ralentissement n’a pas manqué d’alerter l’opinion, notamment des figures qui, depuis la disparition de Martinez Zogo, réclament la vérité sur les circonstances de son assassinat. L’artiste Valsero, l’un des porte-voix de ce mouvement, fait partie de ceux qui pointent la lenteur de l’enquête dans cette affaire d’État. « On a l’impression que la machine judiciaire est bloquée. Le temps de la justice ne devrait pas être aussi long », affirmait-il récemment dans une interview à Jeune Afrique.Une inquiétude visiblement partagée par le tribunal militaire, qui a finalement confié l’instruction au lieutenant-colonel magistrat Sikati Kamwo, à la place d’Oyono Ebessa. Cette désignation devrait donner un coup d’accélérateur à une procédure qui marque le pas et permettre à Amougou Belinga d’être fixé sur son sort. Deux options restent envisageables pour le chef d’entreprise : une comparution au cours d’un procès ou la relaxe pure et simple », rapporte le magazine panafricain.