Dans le feuilleton judiciaire de l'affaire Martinez Zogo, une prophétie de Me Claude Assira s'est réalisée avec le remplacement du juge Sikati II par le Lieutenant-Colonel Magistrat Nzié Pierrot Narcisse. Cette mutation, attendue, apporte une nouvelle dynamique à une affaire déjà complexe.

Le Lieutenant-Colonel Nzié Pierrot Narcisse, désormais en charge de l'instruction de l'affaire Amougou Belinga, succède au juge Sikati II KAMWO Florent Aimé, dont la rétractation publique au sujet d'une ordonnance de mise en liberté avait soulevé des doutes sur sa crédibilité et son impartialité.

Me Claude Assira avait anticipé cette évolution, prévoyant que le juge serait sacrifié en raison d'une "faute" qui le désignerait comme bouc émissaire. Cette prédiction se réalise, retardant le procès des prévenus et prolongeant leur détention, le nouveau magistrat devant s'immerger dans un dossier complexe.

Cependant, des réactions divergentes émergent suite à cette nomination. Boris Bertolt, journaliste et soutien d'Amougou Belinga, pointe du doigt une proximité supposée entre le nouveau juge et le secrétaire général de la présidence de la République, suscitant des interrogations sur l'indépendance du processus judiciaire.

Cette nouvelle donne confirme l'instabilité qui règne autour de l'affaire Martinez Zogo, jetant des ombres sur la crédibilité du système judiciaire camerounais et alimentant les inquiétudes quant à la transparence du procès à venir.