L'entourage du président Paul Biya est à nouveau secoué par une affaire personnelle qui prend une ampleur inattendue. Selon les dernières révélations du lanceur d'alerte Boris Bertolt, l'incident impliquant Simon Pierre Bikele, le directeur du protocole du président camerounais, s'est aggravé.
Initialement, il avait été rapporté que M. Bikele avait expulsé sa belle-mère du domicile qu'elle occupait depuis près de deux décennies à Yaoundé, l'accusant de "kongossa" (commérages). Cependant, de nouvelles informations indiquent que la situation s'est envenimée.
En effet, M. Bikele n'aurait pas seulement chassé sa belle-mère, mais également sa belle-sœur qui résidait aussi chez lui. Plus troublant encore, les deux femmes auraient été expulsées avec leurs effets personnels, y compris leurs matelas, soulignant la brutalité de l'acte.
L'affaire a pris une tournure judiciaire, puisque les deux femmes ont été convoquées à la gendarmerie. Cette escalade suggère que M. Bikele pourrait chercher à porter des accusations formelles contre les membres de sa belle-famille.
Ces développements ajoutent une nouvelle dimension à une série d'incidents impliquant des membres de l'entourage proche du président Biya. Ils soulèvent des questions non seulement sur l'ambiance au sein de l'équipe présidentielle, mais aussi sur l'utilisation potentielle des forces de l'ordre dans des affaires personnelles par des hauts fonctionnaires.
L'expulsion de membres de la famille et leur convocation à la gendarmerie pour une affaire de ragots présumés semblent extrêmement disproportionnées aux yeux de nombreux observateurs. Ces actions soulignent l'importance accordée à la loyauté et à la discrétion dans les cercles du pouvoir, mais aussi les potentiels abus de pouvoir qui peuvent en découler.
Cette affaire, qui dépasse maintenant le cadre strictement privé, risque d'alimenter davantage les débats sur la stabilité de l'entourage présidentiel et pourrait avoir des répercussions significatives sur l'image de l'administration Biya. Elle soulève également des questions sur l'éthique et le comportement attendus des hauts fonctionnaires de l'État camerounais.
Alors que l'affaire continue de se développer, il reste à voir comment elle affectera la position de Simon Pierre Bikele au sein de l'administration présidentielle et quelles mesures, le cas échéant, seront prises pour aborder ce type de comportement au sein des cercles du pouvoir.