Est-ce un nouveau scandale dans l’univers des concours au Cameroun ? La Nouvelle Expression (LNE) parue le 21 avril 2017 renseigne qu’il existe deux listes pour le même concours de recrutement de chercheurs au Ministère de la Recherche Scientifique et de l’innovation (MINRESI).
Le 10 avril dernier, indique le journal, Madeleine Tchuente, la MINRESI, a signé une liste de 220 chercheurs recrutés dans son département ministériel au titre de l’exercice 2016.
Cette nouvelle liste, apprend-on, « vient annuler la première liste publiée le 18 janvier 2017 par arrêté conjoint MINFOPRA (Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative ndlr)-MINRESI, portant le même objet. Et naturellement, il saute à l’œil que la liste signée unilatéralement par Madeleine Tchuente comporte douze nouveaux noms pendant que treize ont sauté », ajoute le quotidien privé.
Quelques cas de figure : « dans la nouvelle liste des 39 recrues de l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), les noms d’Hassan Mahamat, Tchoudjin Gertrude Loveline et Wanko Kebebou Jean Olivier ont disparu de la première liste ». De plus, les noms de Ngo Béa Cornelie Raphaëlle et Yebga Matip Guy Albert apparaissent dans la liste d’attente alors qu’ils n’y figuraient pas au départ.
Selon une source au MINRESI, « au niveau de la Fonction Publique, on avait constaté que certaines informations contenues sur les diplômes ne correspondaient pas à celles des autres pièces d’identité, parfois les âges avaient dépassé la limite requise », renseigne-t-elle pour justifier cette situation pour le moins curieuse.
Sauf que, souligne LNE, les deux documents n’ont pas été signés par les mêmes personnes. Le premier est signé conjointement par le MINFOPRA et la MINRESI. Et curieusement, le 2è document comporte la seule signature de la MINRESI. Paul Zébazé, le responsable de la cellule de communication dudit ministère, a conseillé au reporter de LNE de s’adresser directement à Madame le ministre.
Toutefois, un cadre de la même administration explique que cette situation est due au fait que les candidats avaient à choisir parmi plusieurs filières. Il croit aussi savoir que l’équilibre régional y est pour quelque chose.