Alors que la saison des championnats d'élite vient de s'achever, un nouveau scandale secoue la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot). Les arbitres et leurs assistants revendiquent le paiement de leurs arriérés d'émoluments, une situation qui devient de plus en plus intenable.
Simon Ngoon Mbeleck, leader de l'Association Camerounaise des Arbitres de Football (ACAF), alerte sur la gravité de la situation. « En élite one, certains arbitres traînent jusqu'à 12 journées d'arriérés. Il faut ajouter la finale de la Coupe du Cameroun de l'année dernière, pour laquelle ils n'ont jamais été payés. Aujourd'hui, on attaque les 32e de finale de la Coupe du Cameroun, mais les arbitres n'ont reçu même pas un franc ! »
Malgré les multiples interpellations, la Fecafoot reste silencieuse. « Il a fallu qu'Equinoxe relaie l'information il y a trois mois pour que la Fecafoot daigne payer une partie des émoluments. Mais depuis, la situation ne fait qu'empirer », s'indigne Simon Ngoon Mbeleck. Cette inertie de la part de l'instance dirigeante du football camerounais aggrave le mécontentement des arbitres.
La crise ne se limite pas à l'élite one. En élite two, les arbitres cumulent près de sept journées impayées. Des régions comme le Littoral sont également touchées, avec des officiels toujours en attente de leur dû. Ce ras-le-bol généralisé menace de paralyser les compétitions, à commencer par la Coupe du Cameroun.
« J'attire l'attention de la Fecafoot une fois de plus pour qu'elle se manifeste convenablement », martèle Simon Ngoon Mbeleck. Cette mise en demeure résonne comme un ultimatum : sans arbitrage, il n'y aura pas de matches, et sans matches, tout le football camerounais risque de s'effondrer.
La situation est critique. La Fecafoot doit rapidement répondre aux exigences des arbitres pour éviter une crise majeure qui pourrait compromettre l'avenir des compétitions nationales.