Les tiraillements entre Marc Brys et Samuel Eto'o Fils vont finalement loin. Le football camerounais en pâtit déjà. Les deux hommes ont leur égo qui les empêche de s'asseoir et mettre un terme à leurs différends.
Les conséquences sont par exemple l'humiliation subie par la sélection nationale aux yeux du monde entier, les prestations quelque peu impactées par la guerre autour de l'équipe, le manque d'union autour des joueurs, etc.
Il ne faut pas le cacher, Samuel Eto'o Fils n'a jamais aimé Marc Brys. Au début, il n'avait rien contre l'homme, selon nos investigations. C'est son palmarès qui ne lui satisfaisait pas.
Eto'o voulait un coach bien connu sur la scène mondiale, comme l'Italien Fabio Cannavaro ou encore le Français Hervé Renard ou José Peseiro le Portugais. Il n'a eu aucun d'entre eux.
Le ministère des Sports et de l'Éducation physique, représentant l'État du Cameroun, s'est immiscé dans le dossier et a coupé l'herbe sous les pieds de Samuel Eto'o Fils. Il avait déjà eu sa chance lorsqu'il a fait venir Rigobert Song Bahanag et ça ne s'est pas bien passé en termes de résultats et de fond de jeu.
Song est venu dans une période où António Conceição da Silva Oliveira produisait du beau jeu et avait des résultats convaincants. Samuel Eto'o Fils ne voulait pas de lui visiblement et l'a sauté, endettant ainsi le Cameroun parce qu'il fallait payer des indemnités.
Marc Brys n'est pas dupe. Il sait qu'il doit sa signature au Minsep et donc pas à Samuel Eto'o Fils qui ne rêvait pas trop de lui. Donc le sélectionneur belge mène la vie dure à la légende.
Actuellement, la guerre s'intensifie entre les deux camps. Selon Jean-Marie Nkoussa, chef du département de la communication à la Fecafoot, Marc Brys a confisqué les clés du vestiaire à Garoua pour que la Fecafoot ne puisse pas disposer le matériel.
« Les joueurs n'ont pas fait un choix, ils sont quelque peu otages d'un sélectionneur qui a le dernier mot sur le onze entrant. Les joueurs ne peuvent pas décider de ne pas s'entraîner, mais ils étaient obligés de ne pas le faire car le sélectionneur avec opté pour le fait de se retrouver coincé dans les bouchons », dit le spécialiste de la communication.