Les avocats de l'activiste camerounais arrêté au Gabon, donnent les nouvelles de ce dernier.

D'après Me Hippolyte Meli Tiakouang, son client pourrait être libéré ou se voir délivrer un mandat de dépôt, puis envoyé à Kondengui.

"Après 76 jours de détention extraditionnelle arbitraire, Ramon Cotta déféré à nouveau au Tribunal Militaire de Yaoundé avant l'audience d'Habeas Corpus. Suites administratives du CG/TMY encore attendues. Mandat ou Liberté ? L'opinion sera tenue informée des suites", écrit Me Tiakouang.

L'activiste politique Ramon Cota est actuellement dans les locaux du Tribunal Militaire de Yaoundé. Il a été amené à plusieurs endroits et soumis à des interrogatoire à la DGRE et au SCRJ/SED.

Arrêté au Gabon et remis aux autorités camerounaises depuis plus de 3 mois, Steve Akam alias Ramon Cotta d'abord été gardé en détention dans le secret le plus absolu. Son avocat ne l'a enfin rencontré qu'en fin août dernier dans les locaux du Tribunal militaire de Yaoundé. L'activiste avait confié à son avocat qu'il a été soumis à des interrogatoires et à des actes de torture qui ont eu des impacts sur ses yeux et l'ont partiellement paralysé.

"Son statut juridique ne nous a pas été révélé. Il affirme être détenu dans une chambre noire après avoir été bien torturé et ses yeux soumis aux projecteurs.
Il déclare avoir été entendu six (6) fois , soit 2 fois , une avec tortures l'autre fois sans tortures à la DGRE, et 4 fois au SCRJ/ SED. La dernière fois, il y'a 2 jours. Son téléphone est sous expertise et sa carte de résident confisquée à la DGRE ainsi que les 27000 qu'il avait dans son porte monnaie au moment de son enlèvement devant son magasin. Il a besoin des médicaments et surtout des lunettes prescrits par le médecin militaire. Nous avons obtenu copie de ces prescriptions médicales", avait-on lu dans le compte-rendu de Me Tiakouang.

Plusieurs organisations de défense des Droit de l'homme ont déjà épinglé le Cameroun pour des cas de tortures de personnes arrêtées. La plupart des victimes ont été torturées pendant leur garde à vue et même en prison.