Au lendemain du retour triomphal de Paul Biya à Yaoundé ce lundi 21 octobre, une nouvelle révélation vient jeter le trouble sur les coulisses du pouvoir camerounais. Selon les informations exclusives du lanceur d'alerte Boris Bertolt, le ministre Henri Eyebe Ayissi accuse formellement Noah Ndongo Adolphe, Directeur Général de la Caisse Autonome d'Amortissement (CAA), d'avoir œuvré en coulisses pour faire interdire la messe prévue en l'honneur du chef de l'État.


Cette accusation s'inscrit dans le prolongement d'une polémique qui a secoué la classe politique camerounaise la semaine dernière. Le 14 octobre, Henri Eyebe Ayissi, ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, avait dû annoncer l'annulation des prières inter-religieuses prévues au Palais des Sports de Yaoundé le 17 octobre, officiellement pour les reporter après le retour du président.

Selon les nouvelles révélations, Noah Ndongo Adolphe aurait utilisé ses relations avec Samuel Mvondo Ayolo, Directeur du Cabinet Civil (DCC), pour faire obstacle à cette initiative. Une longue lettre aurait été adressée au DCC dans ce sens, révélant ainsi les luttes d'influence qui se jouent au sein du pouvoir camerounais.



L'interdiction de cette messe avait déjà été interprétée comme un "signe de nervosité" par plusieurs observateurs de la vie politique camerounaise. La volonté du Cabinet Civil de contrôler étroitement toute communication relative à la santé du président apparaissait comme une préoccupation majeure.


Malgré le retour de Paul Biya et les scènes de liesse populaire orchestrées pour l'occasion, ces révélations démontrent que les tensions au sein de l'appareil d'État demeurent vives. La mise en cause directe du DG de la CAA par un ministre en exercice marque une escalade dans l'expression publique de ces rivalités.