En choisissant de se regrouper au sein d'une coopérative, les producteurs de cacao de ce département du Centre ont pu acquérir des intrants d'une valeur de 143 millions de F.En moins de deux ans, la société coopérative des producteurs de cacao du Nyong-et-Kellé (SOCOPROCANYK) a fait d'énormes progrès dans la maîtrise de la production.

Sur le plan structurel, cette coopérative située à Bot-Makak, est devenue plus organisée et plus professionnelle, avec en son sein, près de 2000 membres.

Côté commercialisation, des 400 tonnes de cacao vendues, avant la fusion, le bon a été fulgurant. Pendant la campagne 2014/2015, sur les 5 600 tonnes produites, les agriculteurs ont pu marchander 4203 tonnes à travers 38 marchés à des prix oscillant entre 1 175 et 1465 F le kilogramme.

Au cours de la campagne 2015/2016, bien que la commercialisation soit retombée à 1 800T, la SOCOPROCANYK a fait des acquisitions importantes avec comme priorité, l'achat pour 143 millions de F d'intrants agricoles à distribuer à ses membres. Tout ceci grâce au programme,

« Appui à l'organisation de la commercialisation » (AOC) à de la volonté des agriculteurs à relever le challenge.

La réunion d'évaluation de mise en œuvre dudit programme tenue mardi dernier à Bot-Makak et présidée par le ministre du Commerce (MINCOMMERCE), Luc Magloire Mbarga Atangana a permis de se faire une idée du bilan obtenu auprès des organisations des producteurs.

Pour le MINCOMMERCE, le mouvement coopératif affiche une volonté de réussir et de se démarquer du lot en produisant des « résultats qui parlent d'eux-mêmes ».

« En 2013, nous lancions le programme AOC à Monatelé et invitions les producteurs à se constituer en coopérative.

Les résultats sont là. La SOCOPROCANYK constituée d'une quarantaine de Gic a pu mobiliser 143 millions de F pour s'acheter des intrants », se réjouit le ministre.

D'autres efforts sont à enregistrer pour cette association, notamment l'achat de trois véhicules, la location d'un magasin de stockage.

Sans oublier cette formation de 40 producteurs au contrôle de la qualité bord champ du cacao. Plusieurs autres formations ont été organisées, afin d'asseoir la professionnalisation au sein de la SOCOPROCANYK.

Grâce au Conseil interprofessionnel du café et du cacao (CICC), 110 jeunes suivent le programme New Génération, pour le rajeunissement des vergers et pour une forte production.
Sur le plan infrastructurel, il y a eu l'acquisition de trois Centres
d'excellence de traitement post-récolte du cacao (fermentation et séchage), grâce à l'interprofession.

Appréciant les efforts fournis par la coopérative, le secrétaire exécutif du CICC a, quant à lui, rappelé les avantages qu'il y a à se réunir au sein d'une coopérative.