L’édition du 28 janvier 2016 du Quotidien Emergence, fait part des problèmes qui suivent la fin de la campagne de distribution des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) dans la région du Nord. Le journal mentionne que selon André Mama Fouda, ministre de la santé, cette région du Cameroun devait bénéficier près de 1.390.000 MILDA. Ces moustiquaires devaient être distribuées dans les ménages. Seulement le constat fait, établi qu’il y’a eu un dysfonctionnement dans la distribution des MILDA. Emergence écrit que « certains distributeurs sont restés avec un peu plus de moustiquaires que prévu pour les membres de leurs familles ».

Outre cela, les plaintes sont portées aussi sur le « temps mis au point de distribution dans les différents sites de la ville de Garoua ». Selon des sources, « seul un ménage sur six en a obtenu en moins de 4 heures d’attente, et presque autant après 5 heures d’attente ». Le Quotidien Emergence explique aussi que « pour un ménage sur cinq, que ce soit en milieu urbain ou rural, il a fallu attendre plus de 5 heures pour recevoir des moustiquaires ». A ça s’ajoute le fait que certains habitants ont dû se rendre dans les différents points de distribution en moyenne 3 fois. Un habitant du quartier plateau dans l’arrondissement de Garoua 1er relate dans le Quotidien Emergence, que « A Garoua 1er, contre la somme de 1000 Fcfa, on vous vend une moustiquaire. J’ai un voisin qui avait reçu 20 moustiquaires et il avait 2 enfants dans sa maison. Sur d’autres sites de distribution des familles se sont retrouvées avec le double de ce qui avait été préalablement déterminé ».

Le quotidien indique qu’au final plusieurs ménages n’ont pas bénéficié de MILDA dans la ville de Garoua et dans la région du Nord en général. Des ménages révèlent qu’ils n’ont pas été pris en compte dans le dénombrement. D’autres disent que les sites de distribution ont carrément été changés. « Sincèrement, dans notre arrondissement à Garoua 1er, le chef de terre en complicité avec les autres chefs de terre ont changé le site de distribution des moustiquaires. Je crois que les personnels des centres de santé ont instauré un grand business autour de la distribution des MILDA en complicité avec les chefs de terre et les chefs traditionnels dans cet arrondissement », déclare un chef de famille.

Il faut savoir que la région du Nord est en clin au paludisme. Pour les experts en santé, la situation de ce côté est préoccupante. «La malaria reste la première cause de morbidité et de mortalité» observée de ce côté.