Le ministre des Finances Louis Paul Motaze a effectué jeudi dernier une descente dans les locaux de la société à Limbé dans la région du Sud-Ouest. Le but étant de mieux évaluer les besoins de l’entreprise pour une meilleure reprise des opérations de raffinage de pétrole brut après trois ans de blackout.

Le comité de pilotage pour la restructuration et la réhabilitation de la Société nationale de raffinage (Sonara) a tenu sa toute première session le 15 juin 2022 à Limbé. Les travaux conduits par son président, le ministre des Finances Louis Paul Motaze, ont été l’occasion de non seulement toucher du doigt les réalités de l’entreprise, mais aussi d'examiner la mise en œuvre des prescriptions du président de la République pour la relance des activités effectives de la société étatique. Cette descente traduit, selon le Minfi, « la détermination du gouverne- ment à parachever le processus de réhabilitation/restructuration de la Sonara ».

Il s’est également agi de dresser un état des lieux des importations des produits finis, principale activité actuelle de la Sonara.

En effet, depuis l’incendie à la Sonara dans la nuit du vendredi 31 mai au samedi 1er juin 2019, le Cameroun importe la totalité des produits pétroliers finis (super, gasoil, pétrole lampant) pour un approvisionnement sans anicroche du marché local. Pour rappel, afin de soutenir la raffinerie aux capacités réduites, l’Etat a décidé d’octroyer à cette entreprise 80% des parts d’importation des produits pétroliers.

« A l’heure actuelle, nous pensons que le projet qui est si cher au chef de l’Etat et aux populations en général, est sur de bons rails », a déclaré le Minfi.

C’est le 22 avril 2022 que le Chef de l’Etat S.E Paul Biya a marqué son accord au comité ministériel chargé de la réhabilitation et de la reconstruction de la Société de raffinage camerounaise, d’engager son plan de mise en œuvre à cet effet. De manière plus concrète, il est question de réhabiliter et reconstruire les unités de production détruites par l’incendie, ayant ravagé une bonne partie des installations de la raffinerie.

« Le travail a déjà commencé. Le secrétariat technique du comité de pilotage s’est mis à l’œuvre et nous a proposés non seulement un projet de plan d’action, de consultation, de budget », a annoncé le Minfi au sortir des travaux du Copil. Il est notamment question qu’à terme renaisse des cendres, une nouvelle Sonara moderne, flambante neuve à même de raffiner les bruts lourds du Cameroun et de la sous-région à moindre coût, pour réduire la dépendance au pétrole brut importé qui est par la suite traité localement.