Le décret de création de ces temples du savoir a été signé et publié hier par le président de la République, Paul Biya.
Les futurs étudiants des régions du Nord, de l’Est et du Sud, ne se feront plus de soucis et ne subiront plus de tracasseries (en allant obligatoirement dans d’autres régions) pour poursuivre leurs études académiques dans une université publique. Dans un décret rendu public hier, le président de la République, Paul Biya, annonce la création des universités d’État dans les villes de Garoua (Nord), Bertoua (Est) et Ébolowa (Sud). Il précise dans l’article 2 de son décret que l’organisation et les modalités de fonctionnement de ces universités sont précisées dans des textes particuliers. Cependant, il faut relever que ce décret présidentiel tombe juste quelques jours après la promesse par lui faite lors de son adresse à la nation le 31 décembre dernier. Dans son allocution, il annonçait déjà la création de ces universités d’État dans ces régions pour lutter contre la disparité infrastructurelle entre les différentes régions. Car selon lui, la préparation de la Coupe d’Afrique des nations (Can) aura contribué à « accélérer le développement infrastructurel de plusieurs de nos cités ».
De ce fait, des voiries urbaines ont été construites ou réhabilitées ; les plateaux techniques des formations sanitaires existantes ont été relevés ; de nouveaux hôpitaux, dotés d’équipements à la pointe de la technologie, ont été construits dans les chefs-lieux des régions et des hôtels ultramodernes ont été édifiés, pour l’accueil des délégations officielles, des hôtes de marque et des touristes qui visiteront le Cameroun à cette occasion. Puisqu’il n’y a que quelques régions qui ont bénéficiées de ce « développement infrastructurel », le chef de l’État a promis de mettre les différentes régions au même niveau de développement. « Nous allons poursuivre la mise en œuvre de ce programme d’investissements, en réduisant les disparités infrastructurelles qui existent entre les régions de notre pays dans différents domaines. II n’est pas acceptable que certaines régions aient le sentiment d’être laissées sur le bord du chemin, tandis que d’autres progressent », indiquait-il. Et de poursuivre, « c’est la raison pour laquelle j’ai pris la décision de créer des universités d’Etat dans les trois régions de notre pays, qui n’en sont pas encore pourvues. Il s’agit de l’Est, du Nord et du Sud. D’autre infrastructures suivront, notamment dans les secteurs aéroportuaire, industriel et routier, afin de faire de chaque région un véritable pôle de développement ».
Enrichissement illicite
Même comme ni dans son discours ni dans son décret l’homme du 06 novembre 1982 n’a donné avec précision la date à laquelle les travaux de construction de ces arènes académiques vont débuter et quand ils vont s’achever, il sait tout de même que pour le faire, il faut lutter contre les démons de la corruption et des détournements de deniers publics qui hantent son gouvernement. « Pour y parvenir, nous devons renforcer la gouvernance dans la gestion de nos finances publiques, en luttant contre la corruption et le détournement des deniers publics », a-t-il souligné.
Par conséquent, a-t-il prévenu, « tous ceux qui se rendent coupables de malversations financières ou d’enrichissement illicite, assumeront les conséquences devant les juridictions compétentes ».
Seulement, la communauté estudiantine présente et future espère que ce projet ne connaîtra pas le même sort que plusieurs projets camerounais qui naissent et meurent dans des décrets. Les attentes et les espoirs sont à présent de voir ledit projet se réaliser pour que les régions du Nord, du Sud et de l’Est disposent aussi des universités d’État comme les 7 autres régions du pays. Mais dans combien de temps encore ? Question à un sou!