Actualités of Tuesday, 15 August 2023

Source: www.camerounweb.com

OFFICIEL : la Fecafoot vient d'être lourdement sanctionnée, Guibai Gatama prend les rênes

Affaire Guibai Gatama contre la Fecafoot Affaire Guibai Gatama contre la Fecafoot

Une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, dit-on. Sur la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) et son président Samuel Eto'o Fils, c’est une vague de décisions humiliantes qui souffle sans cesse. Rien ne va plus et on se demande comment va finir l’ancien capitaine de la sélection nationale, à l’allure où vont les choses.

Le journaliste Boris Bertolt a publié une série de messages sur sa page Facebook. Dans ses notes, il informe l’opinion publique nationale et internationale des nouvelles décisions officielles prises par le Tribunal arbitral sportif (TAS) à l’encontre de la Fecafoot, et que nous avons réussi à consulter.

« Me Achet réinstallé dans ses fonctions de président de la commission de recours de la Fecafoot par le TAS ».

Le TAS renvoie le constat de la vacance du pouvoir à une assemblée générale extraordinaire de la Fecafoot ».

« Le magistrat Gilbert Schlick réinstallé à la tête de la commission électorale de la Fecafoot par le TAS ».

« Koedem, président de la ligue régionale de l’Ouest chassé par Samuel Eto'o Fils, réinstallé dans ses fonctions par le TAS ».

« La ligue professionnelle du football du Cameroun (LFPC) du général Semengue réhabilitée par le TAS ».

« La Fecafoot condamnée à payer 5 000 francs suisse à Guibai Gatama (…). Guibai Gatama réintégré au comité exécutif de la Fecafoot par le TAS. Sa radiation jugée illégale ». Ce sont là des décisions confirmées par la source susmentionnée.

C'est une très grande victoire pour Guibai Gatama qui revient dans le partie. Vu le duel à couteaux tirés qu'il y a entre lui et Samuel Eto'o Fils, c'est une sacrée défaite infligée au "grand 9". Gatama peut être fier, il passe en quelque sorte devant l'ancien Lion indomptable (dans le bras de fer) à qui rien ne réussit depuis un moment maintenant.

Un peu plus tôt, Boris Bertolt a mis en ligne une tribune de Guibai Gatama qui dit : « J’ai retrouvé cette correspondance du 22 janvier 2022, adressée à mon président, Samuel Eto'o Fils, sur le non-respect de certaines dispositions de nos statuts. Vous remarquerez que mon interpellation date de moins de deux mois après notre élection au comité exécutif, le 11 décembre 2021.

Pour ce crime de lèse-majesté et avoir retourné quelques jours plus tard un chèque d’un million de FCFA, j’aurais pour toute réponse droit à mes premières sanctions dont la plus immédiate fut la rétention par le président, de ma quotepart de billets de stade alloués aux membres du Comité exécutif pendant la CAN 2019.

Le mois d’après cette correspondance, je serai suspendu pour trois mois lors du Comex de Limbé, sans aucune procédure, avec en prime une belle petite mise en garde : "vous savez, Monsieur Guibai, j’ai les bras longs de jour comme de nuit".

Ce même jour, j’avais également eu droit à cette confession : "Vous ne pouvez rien contre moi, vous ne pouvez rien contre moi, les camerounais m’aiment, les camerounais m’aiment". Je lui ai dit que moi aussi je l’aimais beaucoup, que je détestais à jamais le Barca à la suite de son transfert pour l’Inter, mais que cela n’enlevait rien à son obligation de respecter nos textes. Que l’amour que j’ai pour lui, c’est au bistrot, au quartier, et qu’ici il s’agissait de travail. Que lui-même avait beau aimer le Cameroun qu’il ne manquait pas de réclamer ses primes, qu’il ne pouvait jouer sans percevoir ses primes. Il y a donc des limites à l’amour.

Ce jour, le dernier où j’ai eu l’occasion de lui parler, j’aurais dû, puisqu’il connaît mieux l’Italie que moi; lui rappeler cette publicité de Pirelli : "Sans maîtrise, la puissance n’est rien".

Grand joueur, il l’a été incontestablement ! Légende ? Certainement, pour ce qu’il a accompli. Manager ? Je ne peux juger l’homme, si ce n’est le peu de temps où je l’ai vu à l’œuvre et à l’épreuve.

Chaque fois qu’il fallait piétiner le bon sens et tordre le cou aux textes de la fédération, il se retranchait toujours derrière cette formule caractéristique de sa très grande puissance et de sa certitude que les lois sont faites pour les autres, uniquement pour les autres. Pas pour lui ! Il disait toujours : "j’assume !". Il pouvait se le permettre; à l’époque, j’étais l’une des rares voix au Comex à m’en offusquer, et je regrettais que même ceux qui avaient étudié le droit ou l’enseignaient, s’accommodaient de cette triste pièce de théâtre.

Mais ça, c’est une autre affaire, un autre épisode ! Trouvez-moi un titre à ce petit texte s’il vous plaît ».