Le monde du football au Cameroun est actuellement en ébullition suite au récent exposé de Samuel Eto'o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), devant l'Organisation des Nations Unies (ONU). Cependant, un observateur averti du paysage sportif s'interroge sur le rôle de l'ONU dans le développement du football et remet en question la pertinence de cette démarche.
Le Professeur Aimé Bonny, un critique avisé, a exprimé des réserves concernant la récente intervention de Samuel Eto'o devant l'ONU, se demandant ce que le président de la Fecafoot était venu faire à cette organisation internationale. Dans une analyse récente, le Professeur Bonny rappelle les objectifs fondamentaux de l'ONU, tels que le maintien de la paix et de la sécurité internationale, la protection des droits de l'homme, la fourniture d'aide humanitaire, le développement durable et la garantie du droit international. L'ONU dispose également de pouvoirs spécifiques, notamment la capacité d'imposer des sanctions internationales et d'intervenir militairement.
Cela soulève la question centrale posée par le Professeur Bonny : en quoi l'ONU est-elle compétente pour résoudre les problèmes liés au football ? Il s'adresse aux personnes qui ont critiqué le voyage de Samuel Eto'o à l'ONU, se demandant quel intérêt cela représente pour le pays. Il remet en question la pertinence d'une session parallèle de l'ONU consacrée au football, arguant que l'ONU n'a pas vocation à traiter de ce genre de sujets. Il s'interroge sur la manière dont la Charte de l'ONU et ses objectifs justifient un voyage, financé par les contribuables camerounais, pour discuter d'un domaine qui relève exclusivement de la FIFA, de ses fédérations nationales et des gouvernements.
Le Professeur Bonny va même plus loin en critiquant le fait que l'ONU s'occupe du football alors que des préoccupations plus pressantes dans le monde, telles que la faim, l'insécurité alimentaire et le maintien de la paix, restent non résolues. Il conclut en déclarant que le football est l'opium des peuples villageois, suggérant ainsi que les efforts de l'ONU devraient être concentrés sur des enjeux plus graves et urgents.
Cette critique soulève des questions pertinentes sur la portée de l'engagement de l'ONU dans des domaines tels que le sport, et suscite un débat sur la place du football dans les priorités mondiales. Alors que les acteurs du monde du sport continuent d'explorer de nouvelles opportunités au sein des organisations internationales, cette remise en question du Professeur Aimé Bonny met en évidence les réflexions et les débats qui entourent l'intersection entre le sport et la diplomatie internationale.