Actualités of Thursday, 12 October 2023

Source: www.camerounweb.com

OTS : Le ministre Jacques Fame Ndongo en passe d'obtenir gain de cause, Paul Biya émerveillé

Vers la tenue du Forum National de l'Éducation au Cameroun Vers la tenue du Forum National de l'Éducation au Cameroun

Après six années d'attente, le Cameroun semble finalement se diriger vers la concrétisation du Forum national de l'Éducation. Cette avancée résulte d'une réunion convoquée par le Comité interministériel, présidé par le ministre d'État, ministre de l'Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, à laquelle ont été conviés 11 leaders syndicaux.

L'objectif de cette rencontre était de finaliser les préparatifs liés à l'organisation du Forum national de l'Éducation. Les discussions ont porté sur des aspects financiers, la taille des effectifs impliqués, tout en mettant l'accent sur l'inclusivité. Les participants ont abordé des sujets tels que le texte organique du forum, le chronogramme, le cahier des charges, le profil attendu, ainsi que le projet de budget.

La tenue imminente de ce forum devrait répondre de manière concrète aux revendications des enseignants, exprimées à travers les mouvements OTS (On a Trop Supporté) et OTA (On a Trop Attendu). Ces mouvements réclament non seulement de meilleures conditions de travail, mais aussi l'apurement de leurs dettes.

Le Syndicat national autonome de l'Enseignement secondaire (Snaes) rappelle que le projet initial remonte au 2 décembre 2016, lorsque le gouvernement avait promis que le Forum national de l'Éducation se tiendrait en 2017, en réponse aux pressions exercées par les syndicats de l'éducation.

Cependant, six ans plus tard, le projet n'a toujours pas été concrétisé. En janvier 2019, des opérations de collecte de fonds ont été lancées dans la région du Centre, mais l'impasse persistait.

Il est crucial de noter que les états généraux de l'éducation au Cameroun se sont déroulés en 1995, conduisant à l'adoption de la loi d'orientation de l'Éducation en 1998. Ces états généraux ont été complétés par la loi d'Orientation de 2001 concernant l'enseignement supérieur. Aujourd'hui, après 28 ans, les syndicats des enseignants estiment qu'il est essentiel de délibérer et de proposer une nouvelle orientation de l'éducation au Cameroun, afin d'établir les bases d'une nouvelle politique éducative.

Mbassi Onoa, secrétaire général de la Fédération camerounaise des syndicats de l'éducation (Fecase), voit dans cette instance en gestation une opportunité cruciale pour le corps enseignant. Selon lui, il est logique d'agir à la fois sur l'ensemble du système et sur ses aspects particuliers afin d'éviter les incohérences actuelles. Ces incohérences ne peuvent être relevées que lorsque tous les points sont examinés simultanément.

Par exemple, passer à l'approche par les compétences nécessiterait des financements supplémentaires en termes de matériel (laboratoires, matériaux, vidéoprojecteurs, etc.), alors que le budget du secteur est en réduction, créant ainsi une incohérence qui ne peut être résolue qu'au cours d'un examen global. Il en va de même pour la mesure de la gratuité de l'enseignement primaire, qui a été prise dans un contexte de sous-financement de l'éducation et qui finalement coûte plus cher aux parents.

Cette initiative longtemps attendue offre l'espoir d'un nouveau départ pour l'éducation au Cameroun, mais elle devra surmonter des défis majeurs pour réaliser pleinement son potentiel et améliorer le système éducatif du pays.