La région du Nord a récolté une mauvaise performance au terme de l’année scolaire 2021-2022. Effet, pour cette session, 175 914 candidats étaient inscrits aux examens officiels et concours. Toutefois, 173 216 ont répondus présent et seulement 87 086 ont réussi, représentant un taux de réussite de 50,27% contre 53,03% à la session 2020-2021, soit une baisse de 2,64%. Cette contreperformance a d’ailleurs valu à la région du Nord un classement de 10e sur 10 sur le plan national. La répartition de ces résultats se présente comme suit : 57,77% de taux de réussite aux examens du GCE, 48,76% de taux de réussite aux examens de l’OBC, 48,36% de réussite aux examens de la Direction des Examens des Concours et de la Certification (Decc) et 54,59% de taux de réussite aux concours de la Decc.

C’est dans le but d’évaluer l’année scolaire précédente et de jeter les jalons d’une année scolaire réussie que les responsables des établissements scolaires et autres acteurs de l’éducation de la région du Nord se sont réunis le 8 septembre 2022 à l’école de faune de Garoua autour de Jean Abaté Eidi’i, gouverneur de la région du Nord. Dans son discours, Jean Abate Eidi’i n’a pas manqué de rappeler, avec un ton ferme aux éducateurs le rôle qu’ils doivent jouer dans l’éducation des élèves dont ils ont la charge. «Les textes disent que les responsables des établissements à l’instar des proviseurs, censeurs, surveillants généraux…doivent disposer d’un certain nombre d’heures pour enseigner. Vous devez être vous-même le model dans l’engagement et l’enseignement. Vous ne devez pas abandonner cette responsabilité qui est la vôtre au profit des intérêts administratifs», a exhorté Jean Abaté Eidi’i, gouverneur de la région du Nord.

Selon les responsables du secteur éducatif à l’instar d’Hadidjatou Sadjo, délégué régional des enseignements secondaires du Nord, plusieurs raisons expliquent la contreperformance de la région du Nord lors de l’année scolaire précédente. Selon elle, le mouvement de grève des enseignants en est la principale cause. En effet, cela a fortement entravé le bon déroulement des activités pédagogiques qui se traduit par la «qualité approximative des évaluations». Aussi, la démission des parents face à leur responsabilité de premier encadreur, le déficit notamment en personnel enseignant, l’insuffisance des infrastructures… sont autant de raisons qui n’aident pas les élèves de la région du Nord. Après avoir établi un diagnostic du secteur éducatif, des résolutions pour renverser la tendance ont été proposé par les responsables