Actualités of Friday, 15 April 2022

Source: Le Jour du 15-04-2022

OTS : les enseignants camerounais préparent un nouveau mouvement de grève

Des menaces plus sérieuses pèsent encore sur le restant de l’année scolaire. Des menaces plus sérieuses pèsent encore sur le restant de l’année scolaire.

Des menaces plus sérieuses pèsent encore sur le restant de l’année scolaire. La grève n’est pas finie.

Dans le communiqué signé par les leaders fantômes du mouvement « On a trop supporté », on lit bien que la suspension du débrayage a pour « seul objectif » les négociations avec le gouvernement. « Le Collectif OTS a pris connaissance de I’arrêté conjoint N°050/B/1464/MINEDUB/MINESEC du 01 avril 2022 modifiant et complétant certaines dispositions de l’arrêté conjoint n°078/B/1464/MINEDUB/MINESEC du 25 août 2021 fixant le calendrier de l’année scolaire 2021/2022 en République du Cameroun. Il rappelle à Madame la Ministre des Enseignements Secondaires du Cameroun que, dans sa mise au point du 31 mars 2022, il a été précisé que la suspension provisoire de la grève a été faite non pas pour achever les programmes d’enseignements et intensifier les cours de rattrapage, mais préférentiellement pour que les négociations franches entre le Gouvernement camerounais et les Enseignant(e)s du secondaire du Cameroun puissent s’amplifier et se poursuivre aisément afin d’aboutir à la production de solutions concrètes et satisfaisantes aux revendications légitimes formulées par ces Enseignant(e)s », ont-ils réagi.

L’avenir s’annonce brumeux car cette structure acéphale est passée des soucis alimentaires aux problèmes structurels. Elle a posé des conditions pour la reprise des cours au troisième trimestre, notamment la révision et la mise en application du statut particulier des corps de l’Education, dont la non-application étonne. Exemple : « c’est depuis décembre 2000 que ce statut particulier a été signé. Il consacre le départ à la retraite à 60 ans. Pour que ce ne soit pas une escroquerie, le gouvernement devait procéder à un rééchelonnement indiciaire. Le résultat de sa jonglerie c’est que plusieurs professeurs, sortis des écoles normales à 25 ou 26 ans, se retrouvent en train de travailler entre 12 à 14 ans sans plus avancer.

Alors que leurs enfants grandissent et qu’ils n’ont plus droit aux allocations familiales, ils s’en sortent avec des baisses régulières de revenu ».
OTS exige, pour reprendre les cours dans deux semaines, le paiement de la dette (estimée à 181 milliards) due aux enseignants, c’est-à-dire la prise en solde entière de tous, les allocations familiales, les avancements, les primes et indemnités en instance d’une part, la suppression du système de paiement partiel des salaires, l’automatisation des avancements et autres actes de carrière avec effets financiers, la reprise en solde des enseignants du Nord-ouest et du Sud-ouest suspendus de salaires par des préfets ainsi que la programmation du paiement des sommes dues à ces derniers d’autre part et aussi, la définition des critères objectifs pour les affectations et les nominations. Des préoccupations de transparence et de redevabilité, qui ne sont pas le fort du gouvernement.