Depuis ces derniers jours, le programme des obsèques de Martinez Zogo circule sur les réseaux sociaux. L'organisation de ces rituels funéraires ne rencontre pas l'assentiment de l'épouse du chef de chaîne de Amplitude Fm et des autres membres de la famille qui crie, sur le champ, à la manipulation. Depuis la découverte du corps sans vie en état de décomposition avancé M. Zogo, sa dépouille a été scellée sur instruction du procureur de la République. Diane Zogo, conjointe du défunt, et les membres de la famille avaient exigé que justice soit faite avant l'organisation des obsèques du journaliste. Mais visiblement, cette décision est en train d'être sapée par certaines personnes qui se prévalent d'être des interlocuteurs de la famille Zogo. Et pourtant...

Il y a, à nouveau, embouteillages dans l'organisation des obsèques de Martinez Zogo. En effet, deux camps s'affrontent pour la tenue ou non des cérémonies funéraires du journaliste. D'un côté, une dame annonce l'organisation des rituels funèbres du chef de chaîne de Amplitude Fm. De l'autre, Diane Zogo et d'autres membres de la famille s'y opposent tant ils ne se reconnaissent pas dans le ficelage de ce programme diffusé de manière prescriptive et massive sur les réseaux sociaux. Dans ce programme qui a fuité sur la toile, l'on constate, curieusement, la non-figuration du nom de Diane Zogo. Toute ayant suscité son aversion et sa désapprobation.

Que des camps s'entrecroisent et s'opposent de manière viscérale autour de l'organisation des obsèques de Martinez Zogo témoigne de ce qu'il y a, sans conteste, anguille sous roche. Il y a, en réalité, une discorde familiale. Sans doute y a-t-il un conflit, voire une tension entre certains membres de la famille qui accordent leurs violons quant à l'organisation du deuil du journaliste et d'autres qui rejettent cette idée puisqu'ils restent campés sur la logique de l'exigence de la justice pour cette figure médiatique. Les défenseurs de la seconde thèse demeurent donc arc-boutés sur l'idée de la justice pour Martinez Zogo. C'est cette donne que Diane Zogo et d'autres membres des familles respectives ont exigée. L'enjeu, en pareille circonstance, consiste à agréger les forces autour de la seule idée de rendre justice à M. Zogo. Le procureur de la République, en décidant de sceller le corps du journaliste après autopsie faite par les médecins légistes de l'hôpital central de Yaoundé, les vannes avaient été ouvertes pour agglutiner, voire charrier l'attention autour de la recherche des commanditaires et des exécutants directs et indirects de l'assassinat de Martinez Zogo.

Près de deux mois après l'assassinat du chef de chaîne de Amplitude Fm, quiconque ne sait qui a tué le présentateur de l'émission "Embouteillages". Certes, neuf suspects ont été inculpés le samedi, 4 mars 2023 par le commissaire du gouvernement du Tribunal militaire de Yaoundé et sont écroués, pour certains, dans les geôles de la prison principale de Yaoundé et, pour d'autres, à la prison militaire. Mais jusqu'ici, nul ne sait qui est l'assassin ou qui sont les assassins du confrère. Alors, comment se fait-il que certains membres de la famille lâchent du lest aujourd'hui et décident de l'organisation des obsèques de Martinez Zogo sans le consentement de la conjointe et d'autres membres directs des deux communautés familiales ? Comment orchestrer la symphonie de la désunion et de la division au sein de la famille Zogo alors qu'au départ, il a régné une union sacrée autour de la quête de la vérité sur l'affaire Martinez Zogo ? Qui a intérêt à manipuler et à désinformer l'opinion publique nationale et internationale sur la fausse programmation des obsèques de Martinez Zogo ? Qui instrumentalise certains membres de la famille pour profaner la dépouille de cette figure médiatique ? Qui a désigné un haut cadre du ministère de la Communication pour faire office d'interface et de médiateur entre l'État et la famille Zogo pour proposer à cette famille de faire l'ébauche du programme des obsèques, qui a, hélas, fuité sur les réseaux sociaux ?

Après la danse macabre des chefs traditionnels de la Lekié, des chefs traditionnels Sawa, du peuple Ekang, des journalistes des lanceurs d'alertes, des influenceurs et des cyberactivistes autour de la dépouille de Martinez Zogo, voici venu l'instant de la danse funèbre des membres de la famille Zogo autour de la dépouille de leur frère, frère et père. Cet embouteillage autour de l'organisation des obsèques de Martinez Zogo sanctionne, pour ainsi dire, sa nième mort. Triste fin pour cette figure médiatique !