La pompeuse cérémonie d'inhumation qui s'est tenue le 30 Novembre dernier à Leboth dans la Lekie, arrondissement d'Okola, en présence du gouverneur du centre, représentant personnel du chef de l'État; rime cependant très mal avec les derniers jours de Vincent Onana qui étaient devenus un véritable chemin de croix pour l'infortuné. En effet, son épouse n'avait plus d'égard pour lui depuis belle lurette, au point où pour manger, l'ancien président de la Fecafoot faisait parfois recours à ses enfants nés d'une précédente union. L'on apercevait d'ailleurs l'ancien député au lieu dit Terminus Mimboman, traînant un corps affaibli par la maladie, aller lui même faire ses transferts de crédit. S'accrochant à la vie, il se demenait tant bien que mal dans la pratique du sport.
Ce n'est donc pas un hasard si d'aucuns estiment qu'un deal aurait été fait avec les nombreuses autorités présentes aux obsèques pour ne pas afficher ou exposer le comportement exaspérant de la veuve soudainement éplorée vis à vis de son époux. Disons sans faire dans la langue de bois, que le déroulement de ses obsèques était à l'image de ses derniers jours sur terre. Enterré à la tombée de la nuit avec un chronogramme complètement grippé; il faut avouer que certains en ont profité pour se donner en spectacle. A cet effet, le représentant de la famille de la veuve a pris la parole, non pas pour rendre hommage au decujus, plutôt pour faire étalage du CV et des prouesses de sa sœur et veuve du disparu.
L'orateur s'était alors livré à un torrent d'éloges qui à la vérité n'avaient rien à voir avec la triste réalité. Et à chaque moment, ces paroles fallacieuses étaient accompagnées d'un tonnerre d'applaudissements de la part des membres de cette étrange belle famille.
Or, il se raconte dans les coulisses que le véritable chef de famille du défunt qui était présent lors de la réunion de préparation de ces obsèques par les élites de la Lekie, n'a pas été invité à prendre la parole lors de la phase des témoignages. Et pour quelle raison ? Le mal est si profond que lors de sa prise de parole, le ministre Benoît Ndong Soumhet a fait cette promesse à la veuve : << nous ne te laisserons pas tomber>>. Pourtant, tout le monde sait que Vincent Onana est mort tout seul abandonné dans son salon le 8 Octobre dernier.
Une histoire pour le moins rocambolesque a été mise sur pied selon laquelle, il est mort au moment de prendre son repas, ce qui en réalité est largement faux. Selon de proches voisins de la famille, Vincent était sorti ce matin là, et avait assisté à la réunion des jeunes de son quartier qui avaient fait de lui le président d'honneur de leur association. A cet effet, il avait été nommé président d'honneur. C'est ainsi qu'il avait offert un pot à chacun d'entre eux.
Les jeunes lui ont alors demandé de les accompagner, mais il a dit qu'il prendrait sa consommation à la maison. Une fois chez lui, il a mis en marche le téléviseur et s'est allongé malheureusement pour l'éternité. Ce n'est que des heures plus tard que le décès a été constaté. Son épouse n'est arrivée que bien après. En tant que veuve joyeuse, elle devra d'abord s'acquitter de l'hypothèque du terrain de 30 millions de francs CFA à la laquelle est en proie le terrain de Leboth et d'autres multiples créances avant de prétendre jouir des biens de son époux.
Le tapage fait lors des préparatifs des obsèques à grand renfort de soutiens n'avait pour seul objectif de se faire un bon bas de laine. Vincent Onana a été mis sous terre et place aux réalités dont la veuve joyeuse devrait désormais affronter.